Le jour J arrive à grand pas pour Isabelle Joschke et Pierre Brasseur sur l’IMOCA MACSF. Dimanche 29 octobre, à 13h29, tous les IMOCA prendront le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en direction de la Martinique. Mais avant de s’élancer, les deux skippers de MACSF ont un programme bien rempli. Entre les obligations, les sollicitations, les rencontres et la déconnexion, la période de pré-départ est un exercice subtil qu’il faut apprivoiser avec délicatesse. Comment les deux skippers abordent-ils ce tunnel et quel sera ce programme ?
Si l’IMOCA MACSF est sagement amarré depuis vendredi 13 octobre dans le bassin Paul Vatine au Havre, pour les deux skippers, Isabelle Joschke et Pierre Brasseur, cette dernière semaine avant le grand saut s’articule autour deux grands axes, professionnel et personnel. Savoir trouver la limite, placer le curseur, trouver le temps pour soi et pour la course vont, au fil de cette dernière semaine, rythmer le quotidien d’Isabelle et Pierre.
« Je serai de retour au Havre mercredi mais d’ici là je fais le plein d’énergie chez moi à Lorient. Je continue de travailler avec Philippe mon préparateur mental car c’est très important pour moi de bien m’ancrer dans la course. Cette phase de pré-départ est un véritable tourbillon. Entre les questions de dernière minute, les différentes interviews avec la presse, les questions techniques sur le bateau et l’avitaillement qui se fera au dernier moment, les sollicitations sont très nombreuses. Il me faut impérativement m’aligner physiquement et psychologiquement. Le routage et la météo vont, à partir de jeudi, bien m’occuper aussi. Nous travaillons avec Christian Dumard et les choses vont commencer à bien se préciser vendredi et samedi. A cela s’ajoutent les différents briefings obligatoires avec l’ensemble des participants. » confie Isabelle.
Pour Pierre Brasseur, cette ultime semaine est une période qu’il apprécie. « J’aime bien être sur place pour cette dernière semaine. Je n’ai aucun stress. Je connais déjà ce sentiment et je n’éprouve pas de pression. Nous avons quelques rendez-vous obligatoires avec l’organisation de la course mais ce n’est pas du 8h-20h. Nous disposons quand même de pas mal de temps. Je vais en profiter pour vérifier, avec le team MACSF, l’ensemble de l’avitaillement, l’emplacements des choses, histoire d’être tout de suite opérationnel durant la course. Ce temps va aussi me permettre de faire du sport et, si les conditions sont bonnes, d’aller kiter un peu. J’ai quelques courses à effectuer et surtout celle de trouver un livre pour la traversée. Je dois également vérifier ma playlist. La musique est importante à bord ».
Accidenté à la main il y a 6 semaines, Pierre Brasseur est paré pour le grand saut. Les médecins ont validé la reprise de ses activités. « Je me sens très bien et j’ai pu retirer l’attelle il y a une dizaine de jours. Les os sont consolidés, tout va bien. Le convoyage vers le Havre a été un régal. Nous avons pu tester des voiles dans le portant un peu tonique. Nous sommes arrivés avec 5 jours d’avance au Havre pour justement rencontrer de telles conditions. Après nous nous serions retrouvés avec du vent de face en Manche » commentait Pierre Brasseur.
Outre les deux skippers, en coulisses, toute l’équipe technique du team MACSF s’affaire à la bonne préparation du monocoque rouge et blanc. Un travail de fourmi qui contribue aussi largement à la performance. Un bateau sain dans un esprit sain pourrait être le leitmotiv d’Isabelle et Pierre pour cette nouvelle aventure sur la Transat Jacques Vabre, la deuxième à laquelle ils participeront ensemble.