Ocean Globe Race : 2000 miles à parcourir et ça devient de plus en plus difficile !

Par Figaronautisme.com

25 jours de navigation “trop parfaites” pour la flotte du McIntyre Ocean Globe qui se dirige vers Auckland et une escale de Noël. Mais voilà que l’Océan Indien pointe enfin le bout de son nez et impose aux 13 voiliers de la flotte OGR de sérieux mouvements stratégiques. Les derniers jours ont été difficiles en raison d’une tempête dangereusement imprévisible, de trous de vent, de forts vents contraires et d’un petit point de repère gênant, situé à 45 degrés Sud et 110 degrés Est, qu’il faut garder à tribord. Cette “marque de glace” (qui maintient les voiliers au nord de la zone des icebergs) a certainement donné aux voiliers un but à atteindre. Malheureusement, il semblerait que tous n’aient pas atteint la cible.

25 jours de navigation “trop parfaites” pour la flotte du McIntyre Ocean Globe qui se dirige vers Auckland et une escale de Noël. Mais voilà que l’Océan Indien pointe enfin le bout de son nez et impose aux 13 voiliers de la flotte OGR de sérieux mouvements stratégiques. Les derniers jours ont été difficiles en raison d’une tempête dangereusement imprévisible, de trous de vent, de forts vents contraires et d’un petit point de repère gênant, situé à 45 degrés Sud et 110 degrés Est, qu’il faut garder à tribord. Cette “marque de glace” (qui maintient les voiliers au nord de la zone des icebergs) a certainement donné aux voiliers un but à atteindre. Malheureusement, il semblerait que tous n’aient pas atteint la cible.

La légende de la voile française Pen Duick VI FR (14), skippée par Marie Tabarly, continue de mener la charge et est en tête du classement mais a perdu du terrain bloqué par un grand anticyclone. Le ketch bermudien de 73 pieds, qui a échangé sa place avec Translated 9 IT (09) pour la très convoitée première place du classement IRC, a glissé à la troisième place. Triana FR (66), un Swan de 53 pieds skippé par Jean d’Arthuys, est maintenant 2ème en IRC. L’équipage continue d’impressionner alors qu’il se bat contre des voiliers bien plus grands et plus puissants. Triana, vainqueur de l’Adventure Class lors de la première étape, vient de créer l’une des plus grandes surprises de l’étape 2.

Maiden UK (03), à quelques heures des vainqueurs de la première étape, Spirit of Helsinki FI (71), continue de sprinter sur les vagues. Les deux équipages gardent manifestement les mains sur la barre, le traceur affichant une trajectoire rectiligne quasi parfaite. L’équipage de Maiden a cependant été un peu contrarié par l’absence de guidage visuel au dernier des trois points de passage obligatoires de l’étape 2. "Nous avons été extrêmement déçus de ne pas trouver de bouée jaune au milieu de l’océan lorsque nous avons passé le waypoint. Des coupes budgétaires, je suppose."

Malheureusement, il semblerait que l’ancien vainqueur de la Whitbread, L’Esprit d’équipe, soit passé au sud du waypoint. Si tel est le cas, une pénalité de 72 heures sera appliquée à leur temps d’arrivée. Cela ne sera pas déterminé avant qu’une enquête complète ne soit menée à Auckland, lorsque les cartes de l’Export 33 seront examinées. Le tracker 24 heures trace quatre waypoints horaires et il est clair qu’ils ont manqué le point en passant à 3,7 milles au sud, mais pour s’assurer qu’ils n’ont pas plongé vers le nord entre les tracés du tracker, le journal de bord et les cartes doivent être inspectés.

La famille et les amis naviguant sur le Swan 65 français Evrika, étaient manifestement soulagés d’avoir contourné la marque et satisfaits de leur position dans la flotte. "Ça y est, la marque est derrière nous ! Nous sommes très contents, d’autant plus que nous avons les positions des autres."

Outlaw AU (08) et Galiana WithSecure FI (06) ont tous deux changé de cap de façon spectaculaire, virant au nord juste à temps pour passer le waypoint. Les Finlandais sont à moins d’une heure de Maiden sur l’IRC et il est presque impossible de séparer le groupe du milieu en termes de classement – une bascule de vent et c’est une place dans le classement. Un changement de vent et c’est une place dans le classement. "Après une matinée intense de travail au sextant, avec un temps brumeux et un vent tournant, nous avons dû nous résoudre à virer à tribord et à nous diriger vers le nord pour atteindre le waypoint."

Outlaw aurait pu virer de bord à temps pour atteindre le point de passage, mais ils ont d’autres chats à fouetter maintenant. "L’approvisionnement en gaz est en baisse. A la moitié de l’étape 2, 3 bouteilles sur 5 épuisées. Soupçon de remplissage insuffisant au Cap. Des restrictions de gaz ont été mises en place. Les faibles réserves de gaz ont eu pour effet de limiter l’utilisation du four. Donc pas de boissons chaudes, pas de pâtisserie, pas de repas au four."

Un autre ancien participant de la Whitbread, Neptune FR (56), continue d’avancer à bonne vitesse et est en bonne voie pour passer le point de passage sans problème. Ils ont également des problèmes de nourriture à bord. "On nous a donné un grand lot de bananes vertes et on nous a dit de les laisser mûrir. Placées dans les filets du carré, elles ont profité de l’Indien et de ses paysages gris. Au bout de trois semaines, toujours aussi dures et vertes que des concombres, elles restent insensibles à la rudesse de l’océan. Nous cohabitons tant bien que mal, mais cela s’avère difficile les jours de tempête, lorsque les bananes, si innocentes jusqu’à présent, deviennent de dangereux projectiles et nous attaquent sournoisement à chaque roulade. Certains, lassés de cette guerre sans fin, ont réussi à envoyer l’ennemi à la mer."

Le White Shadow ESP (17) est confronté à des vents violents et à un état de la mer important dans les jours à venir. On est loin du tweet qu’ils ont posté il y a quelques jours – il faut toujours faire attention à ce que l’on souhaite ! "Quatrième jour sans vent. Qui a dit qu’il n’y avait pas de pot au noir dans l’océan Indien ? Je mange du chocolat pour oublier que nous sommes les derniers. Espérons du vent pour rattraper la flotte."

Explorer AU (28) et Sterna SA (42) ont tous deux été contraints de se détourner vers le sud pour éviter une tempête imprévisible et dangereuse en début de semaine. Le PC Course de l’OGR a conseillé aux deux équipes de rester au sud de 39 degrés sud et à l’ouest de 41 degrés est jusqu’à au moins 2300 UTC le 29. La trajectoire de la tempête est surveillée et se déplace vers l’Est comme prévu et ne présente plus de risque.

Les deux voiliers sont hors classement pour l’étape 2 après avoir reçu une assistance extérieure pour des travaux de maintenance après le départ de la course le 5 novembre. Cela les disqualifie selon les règles du règlement de course. Ils continueront jusqu’à Auckland et reprendront la course pour l’étape 3. Malheureusement, ils n’arriveront pas à Noël, ni au Nouvel An, les dernières estimations prévoyant leur arrivée le 10 janvier, s’ils ont de la chance. Le redémarrage de l’étape 3 est prévu pour le 14 janvier. Explorer pourrait arriver à temps pour Pâques !

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…
Cyrille Duchesne
Cyrille Duchesne
Cyrille Duchesne
Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...