Le 8 mai, la Flamme Olympique débarquera en France, à Marseille où auront lieu les épreuves de voile des jeux olympiques. A quelques kilomètres de là, certains des sélectionnés olympiques seront en pleine préparation, au cœur de championnats internationaux qui se tiendront du 7 au 12 mai également en Méditerranée, à La Grande Motte et à Cannes. Les catamarans double mixte (Nacra 17) disputeront dans l’Hérault leur Championnat du Monde tandis que sur le même plan d’eau se tiendront les Championnats d’Europe des dériveurs double femmes et hommes (49er Fx et 49er). Du côté de la Riviera, le Festival de Cannes s’offrira un lever de rideau vélique, avec le Championnat d’Europe des dériveurs double mixte (470). Pour les Bleus ces rendez-vous seront les dernières occasions de briller à domicile avant les Jeux Olympiques cet été !
Cette préparation olympique est décidément très « Made in France ». En attendant le début des épreuves à Marseille en août prochain et quelques jours après la Semaine Olympique Française à Hyères où ont été décernés les derniers tickets pour les Jeux Olympiques, la Méditerranée sera encore le théâtre dans les jours à venir de nombreuses batailles sur l’eau.
Le Yacht Club de la Grande Motte accueillera, en effet, une compétition bicéphale, « La Grande Motte International Regatta », avec un Championnat du Monde pour les catamarans double mixte (Nacra 17) et un Championnat d’Europe pour les dériveurs double femmes et hommes (49er Fx et 49er). 148 équipages seront sur l’eau à cette occasion, dont 38 sélectionnés pour les Jeux Olympiques cet été. Les meilleurs équipages en Nacra 17 n’ont pour l’instant eu qu’une seule occasion de se croiser cette saison, lors du Trofeo Princesa Sofia début avril. Absents à Hyères pour préparer ce mondial, Tim Mourniac et Lou Berthomieu débarqueront dans le Golfe d'Aigues Mortes avec leur nouveau statut de « sélectionnés olympiques » et l’envie, d’un côté, d’aller chercher le meilleur résultat possible et le besoin, de l’autre, de travailler certains aspects en prévision des JO. 4e en Espagne il y a quelques semaines sur la première étape de Coupe du Monde, le duo tricolore a d’ores et déjà montré qu’il fallait compter sur eux pour jouer les premières places.
Tim Mourniac (barreur en Nacra 17, en équipage avec Lou Berthomieu) : « L’enjeu est double pour nous ici. On arrive la fleur au fusil avec un bateau neuf Donc notre premier impératif est de tester le bateau. Ensuite, faire du mieux possible en termes de résultat. Depuis le début de l’année, nous fonctionnons avec des objectifs à tiroir : une fois la plateforme validée, on attaquera et si on a les armes on visera la performance. L’idée de ce Championnat du Monde, c’est aussi de voir comment gagner les Jeux, sachant que tous nos futurs concurrents sont là. Regarder statistiquement, où nous devons placer le curseur en termes de prise de risque ».
Pour les équipages en 49er et 49er FX la saison 2024 a déjà été extrêmement dense avec un Mondial en début d’année, dont le titre mondial pour Erwan Fischer et Clément Pequin et des étapes de coupe du monde très disputées à Palma et Hyères. C’est peut-être la fraicheur qui fera la différence sur ce Championnat d’Europe, dernier rendez-vous majeur avant les Jeux Olympiques et où tous les meilleurs seront là, même les équipages non-européens. En 49er femmes, Sarah Steyaert et Charline Picon poursuivent leur préparation pour les jeux olympiques et mettront à profit cette semaine pour monter en puissance avant l’été. Chez les Hommes, Erwan Fischer et Clément Péquin ont un nouveau statut à défendre, avant de pouvoir souffler quelques jours et de se focaliser à 100% sur Marseille, le duo défendra ses chances à domicile avec ambition !
Sarah Steyaert (barreuse en 49er FX, en équipage avec Charline Picon) : « Dans notre esprit on reste sur une régate de travail pour les jeux olympiques, un peu comme sur la Semaine Olympique Française (SOF) il y a quelques jours. On va continuer de travailler avec Charline, notamment sur les départs et sur la communication à bord, et de valider le matériel en compétition avant cet été. Notre préparateur mental viendra aussi pour travailler en amont de la compétition. On sort d’une SOF avec des résultats mitigés avec quelques erreurs techniques mais avec de bonnes courses quand même, notamment dans du vent fort où normalement avec nos petits gabarits on est un peu moins à l’aise. L’objectif c’est que tout s’aligne aux Jeux et on continue de se caler d’ici là. Notre meilleur résultat en compétition internationale, c’est le Championnat d’Europe l’année dernière. Si on peut faire aussi bien voire mieux on ne se privera pas ! »
Clément Pequin (équipier en 49er, avec son barreur Erwan Fischer) : « On ne s’est pas trop posé ces derniers jours avec le Mondial à Lanzarote, le Trofeo Princesa Sofia, la SOF et maintenant le Championnat d’Europe. Mais c’est la dernière grande compétition avant les Jeux donc elle est importante. Tout le monde aura à cœur de donner le meilleur de lui-même et ça sera la dernière occasion de se jauger par rapport à la concurrence avant cet été. C’est vrai qu’après le titre de Champions du Monde en début d’année on se verrait bien faire le doublé, on y va pour ça en tout cas, avec la volonté de faire la meilleure performance possible. En parallèle on aura aussi des objectifs de travail cette semaine, surtout au niveau technique. On sent qu’on doit encore travailler sur certains aspects, comme les départs. On va découvrir le plan d’eau, même si c’est en France, donc il va falloir s’adapter. »
A Cannes, pour le Championnat d’Europe des dériveurs double mixte (470), les Bleus viseront la montée des marches… du podium. Après leur victoire sur les deux étapes de Coupe du Monde, coup sur coup, à Palma et à Hyères, Camille Lecointre et Jérémie Mion se verraient bien décrocher la Palme d’or de la semaine ! La concurrence sera rude, tous les meilleurs mondiaux seront présents, et la principale « menace » pourrait même venir de leurs propres partenaires d’entrainements, Matisse Pacaud et Lucie de Gennes, qui évolueront à domicile à Cannes. Le scénario est clair pour le duo sélectionné pour les Jeux : travailler quelques aspects avant cet été et faire le meilleur résultat possible. A eux d’écrire la fin de l’histoire !
Camille Lecointre (barreuse en 470, en équipage avec Jérémie Mion) : « Le Championnat d’Europe arrive dans la foulée de la Semaine Olympique Française donc on va avoir peu d’entrainements sur place malheureusement. Mais on va retrouver une flotte très dense en termes de niveau, ça va être hyper intéressant. On arrive dans le même état d’esprit qu’à Palma et qu’à Hyères, avec les Jeux Olympiques dans le viseur. On aimerait surtout pouvoir naviguer sur une Medal Race cette semaine car les 3 dernières qu’on devait disputer ont été annulées faute de vent ! Moi je n’ai jamais navigué à Cannes mais on a la chance d’avoir des vrais locaux, avec Matisse (Pacaud) et Lucie (De Gennes) nos partenaires d’entrainements, qui sont licenciés ici. Au niveau des conditions météos, on reste en Méditerranée, donc il y a forcément des petites choses qu’on retrouvera cet été à Marseille.»
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