Alors que l’équipage de La Boulangère Bio entame son quatrième jour de course sur la Transat Québec - Saint-Malo, la vigilance est toujours de mise. Cette descente du fleuve Saint-Laurent a exigé une attention de chaque instant pour tirer le meilleur d’une régate à couteaux tirés. Les femmes de La Boulangère Bio tiennent leur rang au sein d’une flotte compacte. L’ambiance à bord est studieuse et les sourires en disent long sur le plaisir que prend le quatuor dans cette bataille de haut vol.
Les bateaux naviguent à vue et les manoeuvres se sont enchainées pour enfin gagner hier le Golfe du Saint-Laurent, prélude à l'entrée en Atlantique. L’équipage 100% féminin mené par Amélie Grassi profite de chaque mille et a réussi à accrocher le groupe de tête dès le départ. Le rythme s’installe doucement à bord même si le système de quart qui s’imposera sur la navigation hauturière n’est pas encore totalement en place. « Tout va bien. La sortie du Saint-Laurent a été hyper exigeante. Pour l’instant, nous n’avons pas réussi à nous reposer. Nous en sommes pas du tout calées sur des quarts où on se repose bien. Ça commence à peine à se stabiliser, à être moins dense en manoeuvres, en travail. Mais c’est fébrile. Le vent tourne dans tous les sens. Il y a l’analyse météo globale mais aussi beaucoup, beaucoup d’observation. Nous sommes vraiment sur un mode petite régate. On essaye de bien se placer par rapport à la flotte, de faire bien marcher le bateau. Tout le monde cherche son rythme à bord et le trouve plutôt bien. Il y a une super ambiance de travail. Nous sommes très contentes d’être là. Nous avons pour l’instant évité les grosses erreurs. On s’accroche?!?» raconte la skipper.
Hier, à l’approche de la Gaspésie, la lutte s’est intensifiée dans un vent mollissant. Un gros regroupement de la flotte a eu lieu. La Boulangère Bio a perdu un peu de terrain mais les écarts sont minimes. Seuls 5 milles séparent le Class40 au coquelicot de l’italien Ambrogio Beccaria qui mène la danse. Ce matin, Amélie, Marie Riou, Anne-Claire Le Berre et Claudia Conti vont mettre le cap sur la pointe sud-ouest de Terre Neuve. Une fois l’immense île dans le sillage du Class40, elles feront véritablement leur entrée en Atlantique. Ce sera alors comme une nouvelle course avec cette longue traversée pour rejoindre les côtes françaises.
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