
Ce jeudi, alors qu’ils ont franchi la mi-parcours de la deuxième étape, les Ministes engagés dans la Les Sables - Les Açores - Les Sables continuent de cavaler bon train. Toujours propulsés par un flux de secteur ouest sud-ouest consistant, les uns et les autres déboulent en effet au portant entre 8 et 12 noeuds de moyenne et se recalent petit à petit vers le nord afin de conserver un maximum de pression. Leur objectif : exploiter au mieux le couloir de vent qui les rapproche des côtes françaises afin d’engranger un maximum de milles avant un changement de régime prévu samedi matin, à tout le moins pour les leaders.
Passés sous la barre des 600 milles marquant la mi-parcours dans cette deuxième étape de la Les Sables - Les Açores - Les Sables, les solitaires évoluent toujours au portant et à grandes vitesses, ce jeudi. Tous sont toutefois obligés de remonter dans le nord pour éviter de retomber dans les petits airs de la dorsale. Premier à avoir empanné aux environs de 20h30 hier soir, Alexandre Demange (1048 - DMG MORI Sailing Academy 2) est actuellement l’un des plus rapides de la flotte tandis qu’à l’inverse, Caroline Boule (1067- Nicomatic), qui n’a pas encore commencé à se recaler, est l’une des moins véloces car elle commence à sortir du couloir de vent intéressant. Aussi, même si elle bénéficie dans l’immédiat d’un angle de progression favorable, elle va également devoir mettre du nord dans sa route au cours de la journée pour conserver son leadership chez les Proto. Même scénario chez les Série où le Turc Deniz Bagci (968 - Cartoffset) a chipé les commandes à Joshua Schopfer (1028 - Mingulay) et où les écarts au sein du peloton se sont nettement accentués. Pour preuve, ils dépassent à présent les 220 milles. Reste que s’ils devraient encore se creuser dans les prochaines 36 heures, ils devraient malgré tout se réduire considérablement d’ici à la fin de la course.
Une fin de course pas très claire pour la tête de flotte
« Les premiers vont rester dans le flux à dominance ouest qui les accompagne actuellement jusqu’à samedi matin mais ils vont ensuite devoir traverser un axe anticyclonique. Une petite dorsale dont la situation, à date, n’est pas encore très claire selon les modèles », explique Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve qui confirme donc ce que l’on présentait déjà depuis quelques jours : le vent va globalement se faire rare dans le golfe de Gascogne, ce week-end. Dans ce contexte, les derniers milles s’annoncent relativement complexes pour les leaders, mais aussi et surtout susceptibles de rebattre les cartes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu'en ce moment sur l’eau, les skippers du groupe de tête ont intérêt à « engager » et à ne pas ménager leurs efforts. Ils ont, de fait, tout à gagner à appuyer sur le champignon pour engranger un maximum de milles car comme le dit l’adage, tout ce qui sera pris maintenant ne sera plus à prendre ensuite. La donne se confirme par ailleurs très différente pour les retardataires qui seront, cette fois, plus chanceux qu’à l’aller. Ces derniers devraient en effet finir l’étape avec une alternance de vents de nord-ouest puis de sud-ouest bien établis. « Une petite dépression arrive par le large dans la journée du mardi 13 août. Elle devrait les amener jusqu’aux Sables d’Olonne. On peut ainsi estimer que tous les concurrents auront bouclé les 1 270 milles du parcours mardi soir », termine le spécialiste.