
Robinson Pozzoli (1026 – UOUM), 6e Proto aux Sables d’Olonne (avant jury).
Le skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape en 6e position chez les Proto ce lundi 12 août à 11h44’13’’. Son temps de course cumulé sur les deux étapes est de 16 jours 11 heures, 32 minutes 47 secondes.
Robinson Pozzoli (1026 – Uoum) : « Ça a encore été une étape engagée. On était parti sur des choses plus simples puis finalement il a fallu taper dedans et faire beaucoup de choix. Il y a eu beaucoup de réflexion sur l’eau pour savoir où aller. C’était vraiment une course incroyable avec deux manches complètement différentes. Pour ma part, j’arrive vraiment très fatigué. J’ai quelques petits bobos sur Uoum mais rien d’inquiétant. Sans aérien, j’ai essayé de faire une autre course, d’être à mon rythme et de lâcher cette pression du podium. J’ai repensé à pourquoi j’étais là et pourquoi j’avais pris cette décision. Après la Mini Transat, ce n’était pas évident de revenir sur une aussi grosse course. Il a fallu se réengager puis demander à la famille et aux amis de réaccompagner tout ça. Ce n’était pas possible de finir dans le même état d’esprit que celui dans lequel j’étais à l’arrivée de la première étape. A partir de là, j’ai donc pris pas mal de plaisir, même si c’était dur. Même encore cette nuit, il y a eu des grains. Hier, il y avait eu de l’orage et des éclairs.
En fait, je me suis dit qu’à la Mini Transat, je n’avais peut-être pas tout vécu avec Uoum et c’est vrai que cette fois encore j’ai coché beaucoup de cases. Je suis montré trois fois au mât en mer, je n’avais encore jamais fait ça. Je n’avais encore jamais été aussi vite non plus. Je ne sais pas combien de lignes il me reste à cocher. Si elles le sont toutes ou pas. Je vais prendre le temps de réfléchir. Les gars devant sont quand même super forts et ils ne laissent pas beaucoup de chances à ceux de derrière. Il y a vite une nuit d’écart. Il y avait en tous cas une super ambiance sur l’eau avec tout le monde. J’ai passé la dernière nuit avec Marie (Gendron). Avec mes problèmes d’aérien, j’étais bien content qu’elle soit à côté. Il y a plein de gens que j’ai croisé de temps en temps et que j’ai hâte d’accueillir maintenant. »
Marie Gendron (1050 – Léa Nature), 7e Proto aux Sables d’Olonne (avant jury)
La skipper a franchi la ligne d’arrivée de la 2e étape en 7e position chez les Proto ce lundi 12 août à 03h09’42’’ (heure française). Elle a mis 7 jours 11 heures 09 minutes 42 secondes pour boucler cette 2e étape à une moyenne de 7,10 nœuds. Son écart avec le premier est de 3’32’’. Son temps de course cumulé sur les deux étapes est de 17 jours 2 heures, 31 minutes 28 secondes.
Marie Gendron (1050 – Léa Nature) : « Franchement, c’était trop dur. Je n’ai pas réussi à me mettre dedans. J’ai fait un départ tout pourri, ensuite je me suis collée dans le dévent de l’île. Je n’étais pas concentrée. Dans l’orage énorme qu’on a pris la première nuit, ma drisse a glissé du Constriktor et mon spi s’est couché dans l’eau avant de passer sous le bateau. J’ai essayé de tout ramasser mais je l’ai récupéré en lambeaux. Ça m’a épuisée d’emblée et je suis repartie à petite vitesse. Forcément, j’ai dû totalement revoir ma stratégie car sans médium, je ne pouvais pas envisager d’aller chercher de l’air au nord comme les autres.
J’ai navigué sous spi max et je me suis fixée des PNV (pression – nuage – vent) avec l’idée de faire des rebonds contre la dorsale. Cela m’a permis de tenir le max mais j’allais vraiment moins vite. Le bateau n’accélérait pas. C’était chargé, je n’aimais pas ça. Ce n’était pas drôle. Il y a quand même eu un truc dinguo et c’est vraiment la chose qui m’a marquée sur cette course, c’est qu’à un moment, dans la dorsale, j’ai vu un souffle de baleine. Elle est venue me voir. Elle a fait le tour du bateau et elle m’a littéralement fait une fête ! C’était impressionnant ! Fou ! Elle m’a remotivée. Je lui ai dit merci puis je suis repartie.
Je ne m’attendais pas à finir troisième au classement général. Quand j’entendais les distances avec les premiers à la vacation, je pensais que c’était foutu. J’ai éclaté mon paquet de M&M’s en deux heures tellement j’avais le moral dans les chaussettes ! (Rires) Après, j’ai recroisé Robinson (Pozzoli). On s’est un peu reboostés mutuellement. C’était ma dernière course avec ce bateau et ma dernière course sur le circuit. Je pense que c’est aussi pour ça que j’avais un peu les idées brouillées. C’est la fin d’une grande histoire. Je pense qu’il y avait pas mal d’émotions autour de ça, ce qui ne m’a sans doute pas aidée à me concentrer. Sur l’eau, je me suis dit « peu importe le résultat, ce qui compte c’est le chemin pour y arriver ». Cette phrase, que l’on connait tous, est tellement vraie ! Je suis contente de la manière dont j’ai tracé le chemin avec tous les partenaires du projet, les amis, la famille durant ces sept incroyables années en Mini 6.50. »