Sodebo Ultim 3 a franchi en troisième position ce jeudi 3 octobre à 7h 28 minutes et 12 secondes la ligne d’arrivée de la Finistère Atlantique. Thomas Coville et ses cinq équipiers (Nicolas Troussel, Guillaume Pirouelle, Léonard Marchand, Frédéric Denis, Pierre Leboucher) auront mis 4 jours 18 heures 28 minutes et 12 secondes pour rallier Antibes depuis Concarneau (14,67 noeuds de moyenne théorique sur les 1678 milles, 20,12 de moyenne réelle pour 2303 milles parcourus).
Après une entame de course au contact de ses concurrents, Sodebo Ultim 3 a été victime au petit matin du 29 septembre d’une fuite hydraulique qui l’a ralenti et lui a fait perdre de précieux milles par rapport au Maxi Banque Populaire XI et au Maxi Edmond de Rothschild au moment de traverser la dorsale anticyclonique au large du Portugal. L’équipage a franchi le détroit de Gibraltar dans la nuit de mardi à mercredi, 8 heures après le leader, avant une remontée de la Méditerranée en escalier, bouclée jeudi matin, 11 heures 4 minutes et 4 secondes après le vainqueur.
La réaction de Thomas Coville à son arrivée au ponton de Port Vauban : "On s’est bien amusés ! On savait que ça allait être un super parcours, c’est un super parcours, on savait que ça allait être très rapide, ça l’a été, avec beaucoup de rebondissements. On a beaucoup manoeuvré, certains plus que d’autres (sourire). Dans la première nuit, c’était tout de suite bien viril, on a eu un tout petit pépin à la fin de cette première nuit, au petit matin, une fuite hydraulique dans le flotteur. Le temps qu’on trouve la fuite, on a perdu des milles qu’il ne fallait pas laisser filer, parce que par la suite, c’est parti par l’avant et on n’a pas eu l’opportunité de revenir. Il fallait essayer d’attaquer en se décalant, mais ils (le Maxi Banque Populaire XI et le Maxi Edmond de Rothschild) ont tellement bien serré le jeu qu’on n’a pas réussi à repasser, en plus, ils allaient très vite. Bravo aux gagnants, à Armel (Le Cléac’h) et son équipe, et à Charles (Caudrelier) ! C’était une course fantastique, un super parcours, un super projet, j’ai adoré. On voit plein de choses qu’on ne voit pas habituellement, comme Gibraltar de nuit, les Baléares hier après-midi... On a pris beaucoup de plaisir à naviguer ensemble, sans se prendre au sérieux, mais en faisant les choses sérieusement, cette petite fuite nous a handicapés, mais sinon, on n’a rien abîmé, le bateau est en parfait état, c’est de bon augure pour le Jules-Verne."
La réaction de Nicolas Troussel : "Dans la dorsale au large du Portugal, ça a été un peu dur de voir les autres partir, on savait que ça allait partir par devant. On a essayé de faire marcher au mieux le bateau pour sortir le moins mal possible, je pense que c’est ce qu’on a fait. On y a toujours cru, on savait qu’il pouvait se passer plein de choses en Méditerranée où la météo peut être très capricieuse. On a vraiment bien fonctionné ensemble, on a tiré sur le bateau, les manoeuvres ont bien marché. Et si on a eu ce petit problème de fuite, on est parvenus à le résoudre, c’était super de la part de Thomas (Coville) et Léo (Léonard Legrand) d’avoir réussi à réparer dans des conditions de mer qui n’étaient pas faciles."
vous recommande
