Une femelle requin a récemment donné naissance à un petit sans avoir été en contact avec un mâle, un phénomène connu sous le nom de parthénogenèse. Ce mode de reproduction asexuée, bien que rare chez les vertébrés, a déjà été observé chez plusieurs espèces de requins.
En 2008, des chercheurs américains ont confirmé un cas de parthénogenèse chez une femelle requin bordé (Carcharhinus limbatus) nommée Tidbit, qui avait vécu pendant huit ans dans l’aquarium de Norfolk Canyon en Virginie sans jamais rencontrer de mâle. Des tests ADN ont révélé que sa progéniture ne contenait aucun matériel génétique paternel.
Plus récemment, en 2024, des scientifiques italiens ont observé des cas similaires chez des femelles requins-lévrier commun (Mustelus mustelus) vivant dans un aquarium en Sardaigne. Depuis 2020, ces femelles ont donné naissance chaque année par parthénogenèse, sans l’intervention d’un mâle.
La parthénogenèse, plus fréquente chez les invertébrés, a également été documentée chez certains reptiles et poissons. Ce phénomène pourrait être une réponse adaptative à la diminution des populations de mâles, permettant aux femelles de se reproduire en leur absence. Toutefois, la reproduction asexuée réduit la diversité génétique, ce qui peut affecter l’adaptabilité des espèces face aux changements environnementaux et aux maladies.
Ces découvertes soulignent la complexité des stratégies reproductives des requins et l’importance de poursuivre les recherches pour comprendre les implications de la parthénogenèse sur la conservation de ces espèces fascinantes.