Entre refus de se plier à une nouvelle mesure qu'ils trouvent "ridicule" et confusion concernant sa date d'entrée en vigueur, ils étaient encore un certain nombre, dimanche, à fumer sur la plage, désormais interdite à la cigarette.
"Je trouve que c'est un peu abusé parce que bon, nous, les cigarettes on les met dans le cendrier, je ne pense pas que ça gêne. Je ne trouve pas ça terrible", s'agace Stéphane, allongé sous un parasol sur la plage du Porge, au nord du bassin d'Arcachon.
Fuyant la chaleur écrasante de son appartement pour trouver refuge à l'ombre des pins de la plage de Bordeaux-Lac, Céline Pouillet, une fumeuse de 43 ans, affirme elle aussi que cette nouvelle mesure est "incompréhensible".
"On est à l'air libre quand même, à un moment donné faut arrêter, c'est ridicule", lance cette mère de famille qui ne comprend pas pourquoi les autorités "s'en prennent aux fumeurs respectueux qui ne laissent pas traîner leurs mégots".
"Et puis je pensais que ça commençait le 1er juillet, pas aujourd'hui", dit-elle.
Promise fin 2023, cette mesure, actée dans un décret samedi au Journal officiel est entrée en vigueur dès dimanche et s'applique notamment aux plages, aux parcs ou encore aux abords immédiats des bibliothèques et écoles.
- "Bonne chose" -
"Je pense que c'est une bonne chose, pour les enfants, ça évite de les exposer aux fumées", soutient pour sa part Romain Boonart, baigneur sur la plage du Porge.
Pour ce non-fumeur, même s'il y a de l'espace sur la plage, "ce n'est jamais agréable de se recevoir une petite fumée. Et puis il y en a qui fument d'autres trucs aussi, donc au moins ça enlève toutes les nuisances", dit le jeune homme en souriant.
Un nouveau texte doit, "dans les prochains jours", fixer formellement la nouvelle signalisation - un pictogramme - de ces nouveaux "espaces sans tabac", selon le ministère.
Toute infraction "pourra être sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant aller jusqu'à 750 euros", précise le ministère qui avait toutefois promis fin mai une période de "pédagogie".
"Mais qui va verbaliser? Ca va être impossible de surveiller des plages", s'interroge, sceptique, Marie Laurent, une retraitée bordelaise de 65 ans, profitant de la plage de Bordeaux-Lac. "Après, c'est comme toute nouvelle mesure restrictive, les gens râlent, râlent, mais finissent par s'habituer et accepter".