
Au revoir Royan, bonjour Pornichet ! C’est vers cette prochaine ville-étape que se dirigent désormais les équipages du Tour Voile 2025. Après s’être lancés dans un parcours spectacle à 13h13, visible depuis la terre et destiné à saluer une dernière fois les habitants royannais, les Figaro Beneteau 3 ont allongé la foulée pour les 144 milles de la deuxième Grande Course. Une nouvelle aventure au large qui s’annonce plus tactique que la précédente, promettant de beaux duels jusqu’à l’arrivée, prévue mercredi 2 juillet.
La concentration était à son comble hier soir parmi les différents équipages, tous mobilisés pour préparer l’étape de ralliement entre Royan et Pornichet. L’heure était à l’analyse météo, au déchiffrage du parcours, à l’instar de Léo Bothorel, qui a pris le relais de Quentin Vlamynck à bord du bateau Les étoiles filantes - Takhys x NST, armé de son PowerPoint pour affiner la stratégie. L’idée est de profiter de ces quelques 24 heures de navigation pour transmettre sa connaissance du support aux moins expérimentés.
« Nous allons en profiter pour lui poser plein de questions, s’enthousiasme Zoé Lucas. Notamment sur le fonctionnement d’Adrena, les réglages pour mieux comprendre comment marche le J2, ou la grand-voile, et aussi sur la stratégie : comment il tient compte des routages pour définir le reste à suivre... »
Quelques incertitudes sur la nuit à venir !
À quelques minutes de quitter les pontons du port de Royan, les Suisses du CER-Ville de Genève peaufinent encore les derniers routages.
« Nous avons déjà une idée de ce que nous voulons faire, confirme Thomas Lepère. Nous allons d’abord jouer avec le courant dans le chenal, avant de gérer un éventuel front qui pourrait nous réserver quelques surprises pendant la nuit. Il y a pas mal d’incertitudes sur les modèles. Mais à part ça, rien de très inattendu : du vent à la côte et des conditions assez classiques. »
L’île de Ré pour toile de fond au coucher du soleil
Avec le vent qui devrait se renforcer en fin d’étape, LGC Sailing-Bretagne Plaisance n’a pas oublié les cirés, restés jusqu’ici au chaud, faute d’avoir été vraiment utiles.
« Il y aura du près quasiment tout du long, dès que nous quitterons le plateau de Cordouan jusqu’à Pornichet, détaille Timothey Szczepanski. Nous attendons un renforcement du vent et une grosse droite au niveau de l’île de Ré. Ça va être intéressant et, comme c’est du près, ça sera plus tactique que la dernière étape. Ça va croiser pas mal, avec des petits coups à faire sur les timings des changements de vent. Nous passons sur un beau parcours, avec un passage sous le pont de l’île de Ré. »
Une arrivée prévue mercredi 2 juillet vers midi
Les conditions météo sur le plan d’eau de Royan ont permis un départ peu après 13 heures, comme prévu initialement, dans environ 8 nœuds de vent. Un créneau idéal pour offrir une véritable carte postale grandeur nature : le rouge flamboyant d’un coucher de soleil vers l’île de Ré, puis la douce lumière d’un lever de soleil vers l’île d’Yeu. Selon les dernières estimations, la flotte est attendue à Pornichet demain, aux alentours de midi.