Le tribunal administratif de Nice a mis fin à plusieurs mois de suspense en confirmant, ce 21 octobre 2025, la résiliation de quatre sous-traités d’exploitation sur la plage des Sablettes à Menton. Une décision lourde de conséquences pour les plagistes concernés, qui voient leurs investissements partir en fumée. D’après Nice-Matin, seul un établissement échappe à la sanction.
Après un été déjà marqué par la fermeture temporaire des établissements, le verdict est tombé. Selon Nice-Matin, le tribunal administratif de Nice a estimé que « la procédure d’attribution de quatre sous-traités méconnaissait les règles applicables ». En clair, les contrats passés par la commune de Menton en mai 2024 pour exploiter plusieurs lots de la plage des Sablettes étaient entachés d’irrégularités jugées « graves ».
Toujours selon le quotidien régional, la hiérarchisation des critères d’attribution et l’absence de classement clair des offres ont pesé lourd dans la décision. Trois établissements sont directement visés : La Pergola (lot 3), Calabrò Beach Club (lot 7) et Caesar Plage (lot 8). À ces trois s’ajoute French Plage (lots 5 et 6), dont le dossier a été jugé incomplet.
« Compte tenu de la gravité de ces irrégularités et de l’impossibilité de les régulariser, le tribunal a prononcé la résiliation de ces quatre sous-traités », précise encore le communiqué cité par Nice-Matin.
Une seule plage épargnée
Une exception subsiste toutefois : La Cabane Plage (lot 4) conserve son autorisation d’exploitation. Le tribunal a estimé que la candidature de la société concernée avait été correctement examinée, notamment sur ses capacités financières et techniques. Une victoire isolée, alors que la plupart des exploitants devront se résoudre à remballer leurs parasols pour de bon.
La Ville de Menton et les exploitants concernés peuvent faire appel, mais d’après Nice-Matin, beaucoup songent plutôt à tourner la page, certains ayant investi « plusieurs centaines de milliers d’euros, voire un million », pour une exploitation de seulement trois mois.
Les lots annulés feront l’objet d’une nouvelle délibération en conseil municipal. Le maire de Menton a déjà indiqué qu’il ne ferait pas appel à un assistant à maîtrise d’ouvrage pour reprendre les dossiers, préférant se tourner contre le cabinet Pissarello, jugé responsable du fiasco administratif.
Une nouvelle étape s’ouvre donc pour les Sablettes, où les parasols risquent de rester repliés encore longtemps, le temps que la Ville de Menton, la justice et les investisseurs referment enfin ce long dossier.