
Alors que la tempête Benjamin frappait de plein fouet la Bretagne ce jeudi 23 octobre, un voilier de onze mètres a lancé un appel de détresse au large du Raz de Sein, dans le Finistère. Son skipper, seul à bord, a été secouru in extremis par les sauveteurs de la SNSM, après une intervention périlleuse dans une mer démontée.
Un voilier en détresse dans une zone redoutée
Peu avant midi, le CROSS Corsen reçoit un signal de détresse : un voilier prend l’eau à une dizaine de milles du Raz de Sein, l’un des passages les plus redoutés des marins. Les conditions sont alors dantesques, creux de six mètres, rafales dépassant les 130 km/h, alors que la tempête Benjamin balaie tout le littoral atlantique.
Les équipes de la SNSM de Douarnenez et d’Audierne sont immédiatement mobilisées, avec le soutien d’un hélicoptère de la Marine nationale. Malgré des vents violents et une visibilité quasi nulle, le skipper a pu être hélitreuillé sain et sauf, avant d’être transféré à terre pour un contrôle médical.
Une opération de sauvetage à haut risque
Selon les premières informations relayées par France 3 Bretagne et 20 Minutes, le voilier, un modèle d’environ 11 mètres, aurait subi une importante voie d’eau alors qu’il tentait de rejoindre un abri. L’homme à bord, épuisé mais conscient, a eu le bon réflexe de déclencher sa balise de détresse, permettant aux secours de localiser rapidement sa position.
L’intervention a duré près de deux heures, dans des conditions que les sauveteurs qualifient d’extrêmes. "La mer était blanche, le vent arrachait tout. Ce genre de mission se joue à la minute près", rapporte une source au sein des secours maritimes.
Tempête Benjamin : des rafales à plus de 160 km/h
Née au large de l’Atlantique, la tempête Benjamin s’est rapidement creusée dans la nuit de mercredi à jeudi, générant des rafales record. Sur la pointe bretonne, le vent a dépassé les 150 km/h, tandis que des vagues de plusieurs mètres se sont abattues sur les côtes. Plusieurs interventions ont été menées dans le Finistère pour des bateaux en difficulté, des arbres arrachés et des coupures d’électricité massives.
Le skipper, légèrement blessé, a été pris en charge à l’hôpital de Quimper. Son voilier, quant à lui, aurait dérivé avant d’être récupéré par les secours.
Une histoire qui se termine bien, grâce au sang-froid du navigateur et à la réactivité exemplaire des équipes de sauvetage bretonnes.
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