Isolé sur l’île artificielle de De Kreupel, au nord d’Amsterdam, un navigateur allemand a survécu plus de deux jours sans aucun moyen de communication. Secouru dimanche par les sauveteurs néerlandais, il a raconté une mésaventure digne d’un film d’aventure.
Le cauchemar a duré plus de 48 heures. Parti naviguer sur l’IJsselmeer, vaste lac intérieur des Pays-Bas, un plaisancier allemand s’était arrêté vendredi près de l’île artificielle de De Kreupel, à 4,5 kilomètres des côtes d’Andijk. Mais son ancre n’a pas tenu face au vent, et son petit voilier a été poussé sur les rochers, avant de s’échouer.
Sans radio marine, ni signaux de détresse, et avec un téléphone déchargé, l’homme s’est retrouvé totalement coupé du monde. Aucun autre bateau n’a croisé la zone durant tout le week-end, la saison de navigation étant déjà terminée. Il a passé deux jours et demi sur l’île, réfugié dans une tente improvisée, sans nourriture ni eau.
C’est finalement dimanche que les équipes de la KNRM Andijk, la Société royale néerlandaise de sauvetage, ont repéré le naufragé. « Il semblait désorienté et affaibli. Il pensait ne jamais quitter l’île vivant », a déclaré Menno Betzema, skipper du bateau de secours, à la chaîne VRT.
Une fois ramené au port d’Andijk, l’homme a pu se doucher, boire un café et se changer, avant d’être conduit à un hôtel pour récupérer. Son voilier, en revanche, est irrécupérable et sera plus tard enlevé par les services de Rijkswaterstaat, l’agence néerlandaise des eaux.
Les sauveteurs rappellent que cette histoire aurait pu tourner au drame et soulignent l’importance, pour tout navigateur, de disposer d’équipements de sécurité et de communication opérationnels, même sur des plans d’eau intérieurs.
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