Une traversée interrompue au cœur de l’Atlantique
Originaire de La Rochelle, la navigatrice française Marie Descoubes, âgée de 28 ans, est portée disparue depuis le 5 novembre alors qu’elle convoyait un voilier de 11,3 mètres, le SV Liahona, depuis le Maine, aux États-Unis, vers Porto Rico. À bord se trouvait également un marin américain, Nathan Perrins, âgé de 48 ans. La dernière position GPS connue, enregistrée à 20 h 12 (heure Atlantique), plaçait le bateau à la latitude 33°33,47 N et la longitude 64°06,51 O, soit à environ seize heures de navigation des Bermudes.
Avant la perte de contact, un message faisait état d’un manque de carburant. Aucune balise de détresse n’a été déclenchée, ce qui laisse un flou total sur les circonstances de la disparition. Le bateau devait rejoindre les Bermudes pour faire escale et se ravitailler avant de reprendre la route vers le sud.
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Des recherches intensives mais sans résultat
Les garde-côtes américains ont immédiatement coordonné leurs efforts avec les autorités maritimes des Bermudes. Des avions et des navires ont été dépêchés dans la zone de la dernière position connue du voilier. Après plusieurs jours de ratissage, aucune trace du Liahona ni de ses deux occupants n’a été retrouvée. Les opérations de recherche restent en cours, mais la zone concernée est vaste et soumise à des conditions météorologiques changeantes.
La mère de la jeune navigatrice, Nathalie Le Roux, a pris la parole sur les réseaux sociaux pour appeler les plaisanciers à rester attentifs et garder espoir. « Avec Marie, il ne faut jamais s’inquiéter », a-t-elle confié, décrivant sa fille comme une navigatrice expérimentée, méthodique et passionnée.
Marie Descoubes n’était pas une simple convoyeuse. Fondatrice de l’association Élément Terre Sail, elle s’était engagée dans un projet de navigation durable, mêlant écologie, autonomie et pédagogie. Installée à La Rochelle, elle travaillait sur des solutions pour rendre la vie en mer plus respectueuse de l’environnement, tout en poursuivant son rêve d’un tour de l’Atlantique autosuffisant. Son parcours était suivi par de nombreux passionnés de voile et par la communauté maritime qui la décrit comme une navigatrice compétente, déterminée et prudente.
L’attente et les zones d’ombre
L’absence de signal de détresse interroge les experts. Une panne totale d’énergie pourrait expliquer la coupure des transmissions, mais l’hypothèse d’une défaillance technique isolée semble insuffisante pour justifier un silence aussi prolongé. Les conditions météorologiques, parfois instables dans cette partie de l’Atlantique Nord, ont pu compliquer la situation. D’autres scénarios, comme une dérive prolongée ou une avarie sévère, ne sont pas exclus.
L’enquête devra déterminer pourquoi le bateau a cessé d’émettre alors qu’il se trouvait encore à distance raisonnable des côtes. Les autorités américaines et bermudiennes poursuivent leur travail d’analyse tandis que les familles restent suspendues à la moindre information.
La disparition de Marie Descoubes bouleverse le monde de la voile. Ses proches, comme de nombreux navigateurs, espèrent encore qu’un signe viendra briser ce silence. Les recherches continuent, dans un océan immense où chaque minute compte.
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