
À Saint-Brieuc, joyau littoral des Côtes-d’Armor, l’été s’annonce une nouvelle fois sans plongeons ni baignades à la plage du Valais. La municipalité a décidé de prolonger jusqu’à la saison estivale prochaine l’interdiction d’accès à l’eau sur ce site emblématique de la baie de Saint-Brieuc, une décision qui suscite frustration et inquiétude chez les riverains comme chez les habitués du sable et des vagues.
Cette mesure, actée par un arrêté municipal pris en début avril, ne se limite pas à la baignade : chiens, même tenus en laisse, sont également exclus de la zone pour des raisons sanitaires. La décision, loin d’être anodine, marque un coup dur pour une ville où la plage du Valais représente l’un des rares accès à la mer pour des milliers d’habitants.
La cause de cette fermeture prolongée ? Une pollution persistante des eaux qui met en péril la santé des baigneurs. Des analyses régulières ont mis en évidence des niveaux de contamination jugés non conformes aux normes sanitaires, obligeant les autorités à choisir la précaution. Si les résultats des études et les actions correctives en cours pourraient permettre une réouverture à la belle saison, la décision reste lourde de sens pour une communauté bretonne attachée à son littoral.
Dans les rangs de la population locale, la décision passe mal. Pour beaucoup, il s’agit d’un symbole d’une plage que l’on ne peut plus fréquenter librement, d’un espace de convivialité et de détente désormais interdit. En quelques années, plusieurs épisodes de pollution et de fermetures ponctuelles avaient déjà testé la patience des Briochins. Cette prolongation jusqu’à l’été prochain cristallise aujourd’hui les frustrations.
Sur le plan institutionnel, la municipalité assure poursuivre des travaux d’amélioration de la qualité de l’eau et des infrastructures d’assainissement, tout en multipliant les campagnes d’analyse. L’objectif officiellement affiché est clair : retrouver des eaux « propres et sûres » pour que, dès 2026, les baigneurs puissent à nouveau se jeter à l’eau sans crainte.
En attendant, la plage du Valais reste silencieuse. Le sable, privé de rires et de serviettes colorées, attend des jours meilleurs : ceux d’un été où, enfin, l’eau sera de nouveau digne d’un plongeon breton.
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