En direction d’Etretat et de ses célèbres falaises, gradins naturels pour un public venu en nombre admirer le magnifique spectacle, puis en direction du Cotentin dans la nuit, ce sont les trimarans Multi50 qui mènent la flotte et font le show sur une coque, avec Solidaires en Peloton – Arsep en leader devant Primonial.
Dans la classe reine des Imoca ce sont Louis Burton et Davy Beaudart (Bureau Vallée 2) qui prenaient le meilleur départ, un petit bonus de confiance qui pourra toujours leur servir au cours de 12 à 14 jours de mer qui les attendent. Mais très vite les favoris reprennent le dessus, même si dans ces conditions peu ventées, ils ne peuvent pas donner toute leur puissance, laissant le leadership tout l’après-midi au PRB de Kevin Escoffier et Nicolas Lunven.
En Manche, les marins le savent, il faut savoir jouer des courants, et à ce petit jeu c’est un Méditerranéen qui a surpris tout le monde, Made in Midi (Kito de Pavant et Achille Nebout) virant la bouée mouillée devant Etretat en tête des Classe 40, et même devant certains Imoca dont la fusée noire et rose d’Alex Thomson (Hugo Boss). Une belle récompense pour l’équipage Sudiste qui a dû se livrer à une folle course contre la montre afin d’être au départ de la course, suite à la casse de leur mât il y a tout juste un mois.
Mais quand les terriens pensent à aller dormir les marins veillent et se creusent les méninges pour gérer au mieux les terribles courants de la pointe du cotentin. En Imoca, si le vent montant, les foilers accélèrent, ils ne sont pas (encore ?) en tête, et c’est le duo Clarisse Cremer et Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire qui pointait en tête hier au soir, pour laisser la place à Seguin Richomme ce matin. En Class40, les protos les plus récents ont vite repris le dessus sous spi et ce sont Luke Berry et Tanguy Le Turquais (Lamotte Module Création) qui mènent les débats à l’aube, tout comme Thibaut Vauchel Camus et Fred Duthil (Solidaires en peloton Arsep) en Multi50.
Jusqu’alors seuls les courants les préoccupent, mais aujourd’hui, une fois la pointe Bretagne passée, ce sera la météo qui retiendra toute leur attention. Avant le départ Alex Thomson pensait jouer à pile ou face entre contourner la dépression par le Nord-Ouest ou plonger au Sud pour passer dans son Est. Si les schémas météo se sont affinés depuis, le choix persiste, et la flotte risque de se scinder en deux, dans du vent plus soutenu, la promesse d’une superbe bataille navale pendant… 12 jours ?
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