Naviguer dans l’archipel de la Maddalena : le point sur la règlementation

Par Figaronautisme.com

Chaque été, des centaines voire des milliers de plaisanciers se pressent dans les eaux turquoise de l’archipel de la Maddalena, au nord-est de la Sardaigne. Mais rares sont ceux qui savent vraiment ce que dit la réglementation. Or ici, plus qu’ailleurs, naviguer s’apprend. Car cet ensemble d’îles fait partie intégrante d’un parc national maritime protégé, dont les règles sont aussi strictes qu’indispensables.

Un sanctuaire marin sous haute protection

Créé en 1994, le parc national de l’archipel de la Maddalena couvre plus de 20 000 hectares, dont les trois quarts en mer. Cette zone, à la biodiversité exceptionnelle, est à la fois un havre pour la posidonie, les grands dauphins et les mérous, et un terrain de jeu prisé des plaisanciers en quête d’eaux limpides. Pour concilier activité nautique et préservation environnementale, le parc a instauré un système de zones réglementées, allant de la navigation libre à l’interdiction totale d’accès.

Avant même d’entrer dans les eaux du parc, il est impératif d’obtenir une autorisation sur le site officiel du parc. Ce titre est obligatoire pour naviguer, mouiller ou plonger. Il est valable un jour, une semaine ou toute la saison, avec des tarifs variables selon la taille du bateau. Des réductions sont prévues en cas de réservation à l’avance, et les résidents peuvent obtenir un SeaPass gratuit, valable cinq ans.

Des zones marines à bien distinguer

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© La Maddalena Park

Trois grands types de zones régissent la navigation dans l’archipel (document PDF à télécharger ici) :

- Les zones MB (trait bleu ci-dessus), correspondant à la majeure partie du parc, autorisent la navigation de plaisance, le mouillage diurne et la plongée sous conditions. On peut y jeter l’ancre sur des fonds sableux, à condition de ne pas endommager les herbiers de posidonie. "Zone marine de réserve générale : sont interdits à la navigation, le stationnement et le mouillage non autorisés, la pêche sportive non autorisée, la plongée sous-marine non autorisée."

- Les zones MA (zones rayées rouge ci-dessus), réserves intégrales, sont quant à elles strictement interdites à toute activité nautique ou subaquatique. "Zone marine de réserve intégrale : toutes les interdictions de la zone MB sont valables pour la zone MA ; en outre, sont interdits la navigation, le stationnement, le mouillage, la pêche et la plongée sous-marine avec un appareil respiratoire."

- Enfin, des PIP (Protected Immersion Points) (zones violettes ci-dessus) sont définis pour encadrer la plongée en bouteille, autorisée uniquement par l’intermédiaire de centres agréés, avec vitesse réduite et moteur à l’arrêt à l’approche. "Zones de plongée protégées : sont interdits la navigation, le stationnement, le mouillage, la pêche et la plongée sous-marine libre (Arrêt n. 3 12009 - ADU du Président n.4 de 20/07/2011 publié de résolution de Conseil d'Administration n. 31 du 04/08/2011)."

La réglementation interdit toute activité nocturne pour les visiteurs : navigation, mouillage et plongée sont interdits de 21h à 8h. Seuls les résidents permanents de la Maddalena et les entreprises locales établies dans la commune depuis plus de cinq ans sont autorisés à rester au mouillage la nuit à condition d'être équipés d'un système de traitement des eaux usées conforme aux normes en vigueur.

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© Bloc Marine

Vitesse limitée, mouillages surveillés

À l’intérieur du parc, la vitesse est strictement régulée. Elle ne doit jamais excéder 7 noeuds à moins de 300 mètres du rivage, et reste limitée à 15 noeuds au-delà. Sous certains ponts ou dans des chenaux étroits (comme celui entre La Maddalena et Caprera), la vitesse tombe parfois à 3 noeuds.

Alors, où dormir ? Le Parc a installé des bouées officielles destinées à cet usage uniquement pour les navires de moins de 15 mètres dans des zones autorisées et identifiées. Il faut réserver sa bouée, surtout en été. Les bateaux de plus de 15 mètres ne peuvent mouiller la nuit dans le parc et ses zones protégées.

"Dans la zone Mb au-delà des 300 mètres de la côte la navigation l'arrêt et l'ancrage des bateaux de tous types sont autorisés. Au-delà des 300 mètres de la côte, la limite de vitesse est de 15 noeuds. Dans la zone Mb à 300 mètres de la côte les résidents et ceux munis d'un permis valide delivrè par la Direction du Parc sont autorisés à l’arrêt, à l'ancrage et à l'amarrage des bateaux de chaque type. A moins de 300 mètres de la côte, la limite de vitesse est de 7 noeuds."

La Guardia Costiera et les agents du parc multiplient les contrôles pendant l’été. Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, voire à l’expulsion du périmètre du parc.

Plongée et pêche : sous conditions

La plongée libre (palmes, masque, tuba) est autorisée en zone MB, tant qu’elle reste discrète et respectueuse. En revanche, la plongée avec bouteilles n’est possible qu’avec une autorisation spécifique, ou via les centres locaux opérant dans les zones définies. L’usage d’un scooter sous-marin est interdit dans l’ensemble du parc.

La pêche de loisir, elle, est également très encadrée : seuls les résidents peuvent pratiquer la pêche sous-marine, entre juin et septembre, avec une licence spécifique depuis la côte. Idem depuis le bateau ainsi que les personnes munies d'une autorisation. Enfin, la plongée sous-marine n'est autorisée que pour les résidents.

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Des règles exigeantes, mais bénéfiques

À première vue, ces réglementations peuvent sembler contraignantes. Pourtant, elles permettent une réelle cohabitation entre nature et plaisance. En limitant l’ancrage sauvage, en interdisant la surfréquentation de certains îlots, ou en encadrant les horaires, le parc de la Maddalena a vu ses herbiers de posidonie se régénérer, ses eaux rester translucides, et sa faune prospérer.

Pour les plaisanciers, il suffit donc de préparer un peu sa navigation en amont. Un tour sur le site du parc, une autorisation achetée à l’avance, et le respect scrupuleux des zones suffisent à profiter de ces paysages somptueux... sans en compromettre l’équilibre.

Pour vous accompagner au mieux dans vos navigations et vos escales, le Bloc Marine est le compagnon idéal des plaisanciers, depuis plus de 60 ans. Et pour les plus connectés d'entre vous, pensez à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine ! Et bien sûr, avant de prendre la, on consulte la météo sur METEO CONSULT Marine.

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...