
Une règlementation stricte pour protéger l’espèce
Le bar européen, ou Dicentrarchus labrax, est l’un des poissons les plus encadrés de nos côtes. En hiver comme le reste de l’année, les règles sont précises et doivent être respectées à la lettre.
La taille minimale de capture reste fixée à 42 centimètres sur la façade Atlantique et en Manche, afin de laisser le temps aux jeunes individus de se reproduire. La limite de prélèvement varie selon la zone : au nord du 48e parallèle, la conservation de deux bars maximum par jour et par pêcheur est autorisée sur certaines périodes seulement. Plus au sud, les conditions peuvent être légèrement assouplies, mais les pêcheurs doivent se tenir informés, les arrêtés évoluant régulièrement.
À noter également qu’à partir de janvier 2026, la France imposera la déclaration obligatoire des prises pour plusieurs espèces, dont le bar. Une mesure destinée à mieux suivre la pression exercée sur cette ressource sensible. Pendant les périodes d’interdiction, la pêche en no-kill, c’est-à-dire avec remise à l’eau immédiate, devient la règle.
Des zones et comportements à bien connaître
En hiver, le bar ne disparaît pas : il change simplement de terrain de jeu. Les bancs migrent vers des zones plus profondes, où la température reste plus stable. Les plateaux rocheux, les têtes de roches et les abords des estuaires deviennent alors des postes intéressants, à condition de bien lire les fonds.
Dans la Manche et le nord de la Bretagne, la règlementation est la plus stricte entre janvier et mars, période de reproduction où la capture est souvent interdite. En revanche, dans le sud-Bretagne et jusqu’à la côte basque, la pêche reste possible sous conditions. Ces nuances régionales imposent une vigilance constante : avant chaque sortie, un passage par les arrêtés préfectoraux s’impose.
Suivez toute l’actualité du nautisme en vous inscrivant à notre newsletter.
Pêcher le bar en hiver : s’adapter pour réussir
Pour prolonger la saison, il faut revoir sa technique. L’eau froide ralentit le métabolisme du bar, qui se montre moins actif en surface. Les leurres souples à animation lente ou les jigs travaillés près du fond deviennent vos meilleurs alliés. La précision prime sur la puissance : mieux vaut explorer méticuleusement une zone prometteuse que multiplier les lancers.
La météo joue aussi un rôle crucial. Les journées claires avec une houle modérée et un léger courant offrent souvent les meilleures opportunités. Les changements de marée restent des moments clés, capables de déclencher l’activité.
Enfin, l’équipement fait la différence : une bonne protection contre le froid et l’humidité prolonge la patience et la concentration, deux qualités indispensables à cette pêche d’hiver.
La pêche du bar en hiver ne s’adresse pas à ceux qui cherchent la facilité. Elle demande de la préparation, de la précision et une bonne dose d’endurance.
Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.
vous recommande