
Incontournables à bord, les manilles servent de maillon entre une pièce d’accastillage et le bateau. Le choix, aussi bien dans la forme que dans la matière, doit être fait en fonction de l’utilisation.
Les différentes fabrications
Deux techniques sont employées : le moulage en fonderie et l’estampage ou forge. Le moulage consiste, lorsque le métal est en fusion, à le couler dans un moule ayant la forme de la pièce qui sera ensuite usinée. La technique de la forge se réalise en deux opérations. On part d’un lingot de métal que l’on compresse pour en diminuer la section, le métal est ensuite chauffé et mis en pression entre deux matrices portant en creux la forme de la pièce à obtenir. En pratique, une pièce moulée est plus économique à réaliser qu’une pièce forgée.
Le comportement sous charge
L’indication est toujours donnée pour une charge de travail et une de rupture maximum. Dans beaucoup de catalogue, seule cette dernière est indiquée. Pour connaître celle de travail, il faut diviser la charge de rupture par 2,5. Par exemple, pour éviter toute déformation, un modèle de 10 mm donné pour 5200 kg, ne doit pas être utilisé au-delà de 2600 kg. Il faut savoir qu’une manille en acier forgé se déforme avant la rupture, ce qui vous prévient. Une moulée casse pratiquement sans déformation.
Les matériaux utilisés
On trouve des manilles en acier galvanisé, en inox, en bronze, en titane et depuis peu en plaisance en textile. L’acier galvanisé est réservé aux utilisations comme la ligne de mouillage ou encore les bouées de corps-mort. Sa résistance est moindre que celle en inox avec une tendance à rouiller surtout si la galvanisation n’est pas uniforme. Par comparaison, une manille droite inox forgée de 12 mm a une charge de travail de 3000 kg alors que pour une en acier galvanisé elle n’est que de 600 kg. L’inox reste le matériau le plus utilisé. Prenez de préférence des modèles forgés ; à diamètre égal, ils sont plus résistants que les moulés et la rupture n’est pas brutale. Il existe sur le marché différents inox qui n’ont pas nécessairement la même résistance. Celui qui doit être utilisé pour les manilles est le 316L. Pour connaître les limites d’utilisation et le matériau retenu, prenez des modèles estampillés. Cela vous permet d’en connaître les caractéristiques en vous référant au catalogue de la marque. A noter, également, des inox HR, pour haute résistance, qui sont à diamètre égal 25% plus résistants. Mais, attention, l’acier HR a tendance à rouiller superficiellement.
Reste le titane, la résistance est plus importante que l’inox et la différence de poids importante. Une manille droite de 8 mm en inox forgé a une charge de travail de 1000 kg pour un poids de 61 grammes. Sur une identique en titane, nous avons 1440 kg pour 34 grammes.
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