
Cela n’arrive pas qu’aux autres. Il suffit d’écouter la VHF pour se rendre à l’évidence, la majorité des PAN PAN sont dus à une avarie de moteur. De la panne de carburant, au bout dans l’hélice, en passant par une prise d’air dans le circuit du gazole, la liste est longue.
Sur un voilier, le mode de propulsion principale est la voile. Bien sûr, si vous faites des sorties à la journée le long des côtes, par beau temps, vous pouvez bénéficier de vent thermique mais, si vous vous éloignez ne serait-ce que pour vous rendre aux îles proches par manque de vent vous devez utiliser le moteur. Et, là, vous êtes dans la même configuration qu’un bateau moteur et à la merci de pannes et d’incidents divers.
Que faire ?
Lorsque l’on est au large, une panne est toujours moins dramatique que dans les zones à courant, à haut fond ou à proximité des roches. Au large, s’il s’agit d’un bout dans l’hélice, on peut mettre l’annexe à l’eau et essayer de l’ôter mais ce n’est pas toujours évident.
Une prise d’air sur le circuit de carburant ou un désamorçage peuvent être réparés si on a à bord le minimum d’outils pour pouvoir purger le circuit et si l'on a les connaissances nécessaires. Il en est de même sur le circuit de refroidissement à condition d’avoir une turbine de pompe à eau et des courroies.
Sur d’autres incidents, il est souvent difficile de faire face, par exemple, sur une panne électrique ou un manque de carburant. Il n’existe pas de solution miracle, mais une au moins vous permettra de vous déhaler d’une zone dangereuse voire de rentrer au port : utiliser le moteur de l’annexe.
La bonne utilisation d’un moteur d’annexe
Pratiquement tous les bateaux possèdent un moteur d’annexe. Il est souvent de faible puissance (2 à 6 CV) mais c’est suffisant pour déplacer le bateau à quelques nœuds. Le seul point délicat est l’installation de ce moteur sur le bateau. Il faut qu’il soit positionné sur le tableau arrière d’une façon solide et à une hauteur compatible avec la longueur de son arbre. Pas évident d’autant plus que les tableaux n’ont pas tous la même forme, ils peuvent être droits, inversés, posséder une jupe, etc. La solution, nous l’avons trouvé grâce à un accessoire : le Girofix MPI. C’est un adaptateur qui peut s’orienter dans toutes les positions pour rattraper l’inclinaison des tableaux. A l’origine, il est conçu pour monter des portiques, des bossoirs, des monte-charges, etc. Ce produit, fabriqué en France, en inox marine, a obtenu le prix de l’innovation au salon nautique de Paris. Il est le seul sur le marché à offrir toutes les possibilités d’inclinaisons. Il est tout à fait indiqué pour installer une chaise amovible pour moteur hors-bord (voir photos). En dehors de cette utilisation, on peut s’en servir pour mettre une canne à pêche, un barbecue ou encore un mât de charge. De nombreux accessoires sont proposés.