
Pouvez-vous nous présenter Liberty Pass ?
"Liberty Pass est une nouvelle modalité d’accès à la plaisance. C’est une solution qui permet à des plaisanciers de profiter du plaisir du bateau sans les contraintes de la propriété. On se rapproche donc de la propriété puisque pendant un an, un abonné (avec un maximum de 6 abonnés par bateau) pour le montant d’une mensualité, accède au bateau en illimité tout inclus : coaching par un professionnel du nautisme, le bateau évidemment, la place de port, l’assurance, l’entretien et toutes les contraintes de la propriété qui seront incluses dans l’abonnement. Restera à sa charge les frais de carburant s’il utilise le moteur."
Votre offre concerne principalement des bateaux à moteur ?
"90% de nos offres sont des bateaux à moteur. On a aujourd’hui décliné ces offres sur des voiliers, des catamarans. Aujourd’hui l’accent est mis sur la transition écologique et on essaye de développer les offres électriques et hydrogènes, plutôt à titre de prototype actuellement, mais on essaye d’utiliser Liberty Pass comme un levier pour faire découvrir le bateau électrique."
Vous proposez donc un concept de multipropriété ? De time sharing ?
"Le time sharing est un concept qui a existé dans les années 80 avec des résidences secondaires sauf que ce concept s'est mal terminé pour beaucoup. Dans notre cas, il y a un seul propriétaire : un professionnel du nautisme, un investisseur ou un propriétaire qui veut amortir ou rentabiliser son investissement au travers de la location par abonnement."
Pourquoi avoir créé Liberty Pass ?
"On l’a créé pendant la pandémie Covid-19, après avoir étudié le marché des boats clubs dans le détail et on l’a créé surtout avec nos partenaires loueurs de bateaux qui avaient peur de ce qui allaient leur arriver cette année-là, car pas de locations avec le confinement. On avait déjà envisagé avec notre expérience du digital de leur solutionner cette crainte de trésorerie par un revenu récurrent, et d’un autre côté trouver une solution différente du boat club, qui se rapproche plus de la propriété, une solution simple, clé en main sécurisée et sécurisante pour tous les naviguants qui veulent avoir accès au bateau et qui n’y ont pas accès aujourd'hui.
Pour rappel il y a 4 millions de pratiquants en France et 250 000 places de ports. Parmi eux, certains bateaux ne sortent jamais, ou presque, de l’année alors même que des milliers de personnes aimeraient faire du bateau. C’était donc résoudre un peu ces problèmes-là avec une solution intelligente et pragmatique sur la base d’outils digitaux pour que ce soit simple et quasi automatiquement géré.
Aujourd’hui les applications mobiles et nos outils digitaux nous permettent de gérer et de simplifier le boat sharing mais également de vérifier le comportement des plaisanciers à bord : vérifier qu’il n’y a pas eu d’avaries, que les plaisanciers soient de toute bonne foi dans leur déclaration d’utilisation du bateau…"
Quel est l’avenir pour votre société ?
"Actuellement nous avons une flotte de 300 bateaux, plus de 500 abonnés, et nous sommes présents dans 60 bases. On souhaite s’imposer comme le leader des solutions alternatives des bateaux à l’usage en France. On se développe actuellement en Europe avec 4-5 bases, il est prévu d'augmenter la flotte, de donner accès au nautisme au plus grand nombre, tant qu’à faire dans l’électrique et les nouveaux modes de propulsion, et de s’imposer en tant que leader européen sur le marché du bateau à l’usage.
Les nouveaux modes de propulsion sont un axe de développement sur lequel on souhaite apporter une dynamique parce que le Liberty Pass permet de faire découvrir les bateaux les plus récents et les nouvelles technologies de façon simple, sans que l’usager prenne un risque économique important. Aujourd’hui quand on achète un bateau c’est pour 10 ans, et on a tendance à dire "10 ans d’emmerdes". Nos abonnés s’engagent pour un un an. On s’est rendu compte que 30% d'entre eux changeaient de bateau ou de zone à la fin de leur année. On leur offre la capacité d’accéder à des bateaux neufs, de goûter aux différentes marques, aux évolutions des technologies du nautisme, sans s’engager pendant 10 ans. Un an c’est un engagement relativement modéré. C’est assez rassurant dans le monde d’aujourd’hui."