
Comment est née Nautibanque ?
"Pour bien comprendre ce que l’on fait chez Nautibanque, il faut savoir que la Caisse d’Epargne Côte d’Azur a une dynamique et une stratégie fortement marqués par l’approche affinitaire qu’elle met a disposition de ses clients. Dans cette perspective, nous avons développé une expertise orientée vers les secteurs d’activité qui font rayonner notre territoire. Nous avons donc décidé de construire des marques dédiées a ces domaines de compétence (nautisme, viticulture, tourisme, santé, immobilier de luxe …) dont Nautibanque sur le secteur Var-Alpes-Maritimes. Le littoral Azuréen est une place forte du nautisme et accueille près de 80% de la grande plaisance mondiale sur environ 90 ports soit 50 à 60 000 anneaux. Or peu de banques y ont consacré une approche dédiée. Il nous a donc semblé pertinent de créer un centre d’affaires qui rassemble deux métiers distincts, mais sur lesquels on peut aller chercher des synergies. Nous sommes situés à Cannes et nous rayonnons sur l’ensemble du territoire de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur. Nous avons une équipe qui se consacre exclusivement au financement des plaisanciers qui veulent faire l’acquisition d’un bateau, d’une place de port ou faire réaliser des travaux de refit sur leur unité, et ce sans limite géographique. L’acquisition d’un bateau nécessite une expertise que la banque doit être en mesure d’appréhender : quelles garanties ? Comment y associer une place de port ? Quelles ressources aller chercher pour financer ce type d’actifs ? Sur ces sujets Nautibanque prend le relais.
Alors quand une agence de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur a un client dont le projet est de financer un bateau, elle organise une mise en relation afin que l’on puisse intervenir sur le financement, après analyse de l’actif du bateau par nos spécialistes qui apportent vraiment une valeur ajoutée sur la partie nautique pouvant aller jusqu’au conseil."
En quoi vous démarquez-vous d’autres acteurs du marché ?
"Contrairement a d’autres intervenants sur ce secteur, nous ne sommes pas seulement un organisme de prêt mais une banque, ce qui nous permet une autre interprétation des dossiers et une capacité de proposer une offre globale. Par exemple le financement d’une place de port ou de travaux de refit pourra être assortie d’un accompagnement adapté au profil du client avec la banque privée, la banque en ligne ou une agence de proximité.
Là où notre business-model est unique, c’est qu’au sein d’un même centre d’affaire on gère aussi les professionnels, pour lesquels nous faisons le métier de banquier de plein exercice. On gère donc les flux, le financement du BFR, les croissances externes, l’achat de bâtiments, le financement de CAPEX… Tout le fonds de commerce identifié comme une activité affiliée au maritime, ce qui est très vaste, à la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, sera logé chez Nautibanque.
Dans ce cadre-là, nous allons gérer à la fois de la comptabilité secteur public à travers les ports de plaisance du Var et des Alpes Maritimes, mais également toutes les activités directement ou indirectement liées au secteur (vendeur de bateaux, d’accastillage, chantiers navals, avitailleur, broker, chartering, loueur, Armateur, société de management de yachts, d’engineering, workboat …) qu’elles soient gérées sous forme d’associations ou d’entreprises, le métier est finalement trés varié. Un peu plus de trois ans après notre lancement notre équipe de huit commerciaux gère plus de 300 clients et a distribué sur 2022 près de 65 millions d’euros de crédit."

Comment se traduit cette dualité de services dans votre activité ?
"Sur l’activité plaisance en particulier, nous finançons principalement des bateaux, ce qui est le cœur du sujet, avec du crédit-bail mais également au travers d’une offre en crédit classique, ce qui est l’une de nos spécificités et nous permet de financer des bateaux d’occasion, et ce partout en France et même pour des non-résidents fiscaux en France mais Européens principalement. On peut également financer des travaux de refit, et il nous apparait vertueux de créer des synergies entre nos deux métiers, entre un concessionnaire et un acheteur, entre un chantier naval et un propriétaire de bateau, un port et ses plaisanciers. Ce qui nous permet d’être aujourd’hui très précis dans notre métier, si un client veut faire des travaux sur son bateau par exemple, une partie de notre job sera bien sûr, d’évaluer sa capacité de remboursement, mais nous serons également en capacité de porter un jugement sur la valorisation du refit envisagé, de par l’objet des travaux mais aussi par la connaissance de l’entreprise qui les réalise. C’est important pour nous car lorsque l’on réalise un crédit classique on va bien souvent prendre une hypothèque maritime sur le bateau ce qui requiert un back office bancaire adapté a cette pratique."
Vous avez aussi une offre assez unique sur les places de port ?
"Nous sommes en effet à même de financer les places de port. C’est un peu le même concept d’ailleurs, car comme nous travaillons à titre corporate avec la quasi-intégralité des ports de plaisance sur le Var et les Alpes Maritimes et sommes présent au capital de certains, nous connaissons bien leur fonctionnement, combien coûte une place, quand elle va être recyclée. Il y a de nombreux modes de gestion de port sur notre territoire (Régie semi régie, SEM, SPL, communal…). En ce qui concerne les places, la plupart des ports pratiquent des contrats de garanties d’usage ce qui est une nouvelle forme d’amodiation. Mais nous sommes en capacité de financer toutes les formes juridiques de places qui existent. Cependant, on ne peut que très rarement prendre une garantie sur la place de port elle-même, sauf si elle est en pleine propriété, il en reste quelques-unes sur les Alpes Maritimes mais c’est très rare. Donc on va se garantir sur le bateau qui occupera la place via une hypothèque maritime, ce qui vient compléter la singularité de notre offre."