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Créée en 2019 par la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, Nautibanque s’est installée à Cannes tout près du Vieux Port. Unique en France, cette filière accompagne les professionnels et les particuliers dans leurs projets maritimes. Nous avons rencontré pour vous Adrien COLLOT, Directeur de Nautibanque, et Myriam LE LOHER, experte en financements, pour en savoir plus sur leur business model qui a le vent en poupe.
Pourquoi avez-vous créé Nautibanque ?
Adrien Collot : "Dans le cadre de sa stratégie régionale de développement, la Caisse d’Epargne Côte d’Azur a créé une expertise exclusivement dédiée au secteur maritime, afin de parler le même langage que ses clients, tisser des liens de proximité avec eux et comprendre leurs problématiques. Voilà comment Nautibanque est née !
Aujourd’hui, nous sommes en plein développement. Nous nous adressons à des professionnels, puisque nous travaillons avec toutes les entreprises liées au monde de la mer au sens large : loueurs de bateaux, professionnels du nautisme, fret, ports, ingénierie maritime, etc. Mais nous accompagnons également les particuliers, puisque nous finançons les plaisanciers qui souhaitent acheter un bateau, une place de port, ou réaliser des travaux de refit. Nous allons à la rencontre de notre clientèle sur de nombreux salons, de Cannes à Düsseldorf en passant par le Nautic de Paris, pour présenter notre concept unique en France."
Concrètement, quels services proposez-vous à vos clients avec Nautibanque ?
Adrien Collot : "Grâce aux compétences techniques de nos équipes, nous finançons à la fois le client final et toute la filière maritime. C’est ce qui fait notre force et notre particularité.
Pour les professionnels du monde maritime, nous réalisons toutes les missions d’un banquier de plein exercice. Prenons l’exemple d’un magasin d’accastillage : nous pouvons l’accompagner dans le financement de sa croissance à court ou à long terme, dans l’achat de ses locaux, dans le rachat d’un concurrent, etc. Mais parce que nous connaissons parfaitement le secteur d’activité, nous pouvons aller encore plus loin. Par exemple, grâce à notre maîtrise du marché, nous pouvons dans certaines conditions être amené à financer des stocks alors que les banquiers classiques s’y refusent souvent. Nous allions technicité bancaire et connaissance du monde maritime."
Myriam Le Loher : "Concernant le financement des plaisanciers, nous les accompagnons tout au long de la réalisation de leur projet, de la genèse à la finalisation. Nous prenons le temps de bien comprendre leur besoin et leur situation, afin de leur proposer le mode de financement le plus adapté. Crédit-bail, emprunt classique, LOA (location avec option d’achat) : à chaque client sa solution ! Nos collaborateurs ne se contentent pas de connaître les techniques bancaires. Ils écoutent, orientent, accompagnent. Acheter un bateau, le réparer, lui trouver une place de port : les particuliers comme les entreprises peuvent compter sur un interlocuteur unique et compétent pour les aiguiller dans le secteur du nautisme. Chez Nautibanque, nous sommes une équipe a taille humaine, et nous plaçons la relation clients au cœur de notre quotidien."
Comment se porte le marché du nautisme ?
Adrien Collot : "Le marché est en train de se structurer. On observe de plus en plus de gros faiseurs et des business models intégrés. Certaines entreprises se regroupent ou créent des partenariats afin de proposer toute une chaîne de services : vente du bateau, location de la place de port à flot ou à sec, chantier naval pour l’entretien, mise en location à l’année, etc. Cela permet d’offrir à leurs clients des services clé en main. Mais cela demande aussi beaucoup d’investissements ! Et nous sommes là pour les accompagner. Aujourd’hui, il peut être difficile de vendre un bateau si l’on ne propose pas, en parallèle, des services complémentaires. La place de port est indispensable, les compléments de revenu que peut apporter la location également. Les entreprises s’adaptent, et Nautibanque innove pour les accompagner.
Du côté de la plaisance, après une forte augmentation des prix pendant trois ou quatre ans, on constate que la hausse ralentit. Les entreprises ont beaucoup de bateaux en stock. La demande reste forte pour les catamarans : plus larges, plus confortables, plus spacieux, ils attirent une nouvelle clientèle et sont victimes de leur succès, puisqu’il y a en moyenne dix à douze mois d’attente pour se rendre propriétaire d’un catamaran."
Quels financements proposez-vous aux particuliers désireux d’acheter un bateau ?
Myriam Le Loher : "Nous proposons à chaque client une solution adaptée à sa situation personnelle. Avant tout, nous commençons par découvrir son projet. Est-il dans une démarche de loisirs pur ou de loisir couplé charter ? De quel apport dispose-t-il ? Quelles sont ses contraintes ? Ensuite, nous analysons les possibilités de financement pour lui proposer celui qui lui conviendra le mieux.
Pour un bateau d’occasion, nous pouvons envisager le crédit amortissable, adossé à l’hypothèque du bateau objet du prêt. Nous opérons ainsi essentiellement pour des bateaux sous pavillon français, mais parfois aussi sous d’autres pavillons étrangers. Nous proposons également la location avec option d’achat (LOA) ou Crédit Bail Mobilier (CBM) pour les bateaux neufs : le bailleur est alors propriétaire du bateau jusqu’à la levée de l’option d’achat, ce qui évite de devoir recourir à l’hypothèque.
Le point de départ de notre offre de services, c’est le besoin du client."
En quoi votre connaissance du monde maritime est-elle un atout pour vos clients ?
"Chaque client bénéficie du réseau d’experts de Nautibanque. Pour les questions de TVA en douane, de rapatriement du bateau, de fiscalité, de contrats, etc. nous pouvons l’orienter vers des professionnels expérimentés et spécialistes du monde maritime. Ce sont des sujets essentiels, et nous sommes présents aux côtés de chacun de nos clients grâce à nos collaborateurs qui connaissent le marché, les pratiques et les codes du monde maritime."
Pour finir, pouvez-vous nous donner trois raisons de choisir Nautibanque ?
Adrien Collot : "Notre connaissance aiguisé du marché, notre forte implication aux cotés de nos clients, la pérennité du groupe BPCE dont la Caisse d’Epargne Côte d’Azur fait partie, et notre bonne humeur communicative."
Myriam Le Loher : "La proximité, l’écoute, l’accompagnement personnalisé d’une équipe dédiée et réactive."