Bien suivre les conseils d’hivernage
Chaque automne, nous vous donnons des conseils pour bien hiverner votre bateau. Vous pensez l’avoir réalisé dans les meilleures conditions, mais les aléas d’un hiver perturbé avec tempête, pluie, montée des eaux, etc., font que tout ne se passe pas toujours aussi bien que prévu. Dans cet article, nous nous limiterons aux équipements extérieurs, nous évoquerons les autres équipements tels que la mécanique, l’électronique, l’intérieur du bateau dans de prochains articles consacrés au réarmement.
Les équipements les plus vulnérables
Les voiles, le moteur hors-bord, l’annexe, la survie font partie des équipements les plus exposés s’ils ne sont pas hivernés dans de bonnes conditions.
Les voiles : ne pas les laisser à poste
Certains pensent que laisser une voile d’avant sur son enrouleur est une bonne solution pour l’hivernage. Une voile enroulée provoque un fardage et une prise au vent importants. Les risques sont qu’avec le vent, la voile se déroule, là, bien souvent, elle se déchire et est irréparable. De plus, l’enrouleur fatigue et des tubes peuvent être endommagés donc il faut les changer ce qui n’est pas évident. Pour la grand-voile, il est souvent plus difficile de la ranger, en particulier, si elle est full batten avec des lattes forcées. Bien que ce ne soit pas l’idéal, on peut la laisser à poste à condition qu’elle soit protégée avec un lazy bag.
L’annexe et radeau de survie
Une annexe pneumatique que l’on laisse sur le pont, ne peut que s’abimer. L’eau, le soleil, le vent ont vite fait de l’endommager. L’idéal est d’avoir un local pour la ranger gonflée. Au minimum, il faut la mettre à l’intérieur du bateau ou dans un coffre. En aucun cas, on ne doit laisser une annexe rigide à l’eau. Quant à la survie, bien qu’elle soit protégée par un sac ou un container, il est préférable de la rentrer à l’abri.
Le moteur hors-bord
Les gros moteurs restent à poste. Il faut les remonter au maximum pour éviter que l’hélice ou l’embase ne soit dans l’eau. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible. Sachez qu’il existe des protections qui évitent à ces éléments de rester en contact avec l’eau. Une embase ou une hélice qui reste en permanence dans l’eau se détériore rapidement. Les petits moteurs seront rangés, si possible, dans un local à terre, ou alors dans un coffre à l’intérieur du bateau.
L’amarrage
Si votre bateau hiverne dans un port, bien que vous ayez pris soin de mettre des pare-battages, des gardes voire des amortisseurs de rappel lorsque vous revenez, vous constatez que le bateau tape dans le ponton, que les pare-battages le protègent mal du catway ou encore que vos amortisseurs ont cassés. Pourtant, lors de l’hivernage, vous aviez tout vérifié et, bien souvent, mis des amarres neuves. Mais, avec les coups de rappel, les amarres se détendent, les pare-battages éclatent sous la pression et les ressorts de rappel peuvent casser. Lorsque le bateau est dans un port, à l’exception de coups de vent importants, les dégâts sont peu importants. Dans beaucoup de ports, le personnel passe régulièrement sur les pontons pour vérifier l’amarrage des bateaux. En Méditerranée, on utilise des ressorts ou amortisseurs sur les amarres. Ces derniers doivent être assurés par une chaîne au cas où ils cassent. Les cordages des amarres doivent être souples et conçus pour cette utilisation afin d’amortir les coups de rappel.
Mouillage sur coffre
Beaucoup de bateaux, surtout sur les estuaires, stationnent sur coffres. Ces derniers doivent être conformes. En principe, lorsque les mouillages sont gérés par les municipalités, elles imposent un poids pour le bloc de béton immergé, une longueur et un diamètre pour la chaîne et demandent que l’ensemble du mouillage soit vérifié régulièrement. Les éléments les plus sensibles sont les manilles et les émérillons. La majorité des bateaux qui, suite à un coup de vent, se détache et parte à la dérive, dans la plupart des cas, c’est dû à une cassure des manilles ou des émérillons. Pour minimiser les risques, ils doivent être de qualité et estampillés car il faut pouvoir se référer à un catalogue pour connaître les forces de travail et de rupture.
Hivernage à terre
Hiverner sur une aire de carénage ou un terrain prévu à cet effet, est une bonne solution à condition que :
- Le ber où est posé le bateau soit conçu et dimensionné pour le bateau.
- Le bateau ait la proue face au vent dominant.
- Les voiles ne soient pas à poste.
- Les éléments volumineux (annexe, radeau de survie) ou ayant une prise au vent (bimini, capote) soient démontés.
Nos 6 conseils pour retrouver son bateau en bon état après l’hivernage :
- Ne pas laisser les voiles à poste.
- Ranger tous les équipements volumineux (annexes, survie, moteur.
- Ecarter les drisses pour éviter qu’elles ne tapent sur le mât.
- Avoir des pare-battages bien dimensionnés et en nombre suffisant.
- Employer des cordages d’amarrage conçus pour cette utilisation.
- Mettre des manilles et des émérillons de qualité et les vérifier régulièrement.
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