
Une réponse sans appel des accastilleursPour en savoir plus sur la révision, nous avons interrogé trois accastilleurs de Saint-Malo et de la région : Ac Diffusion, Uship et Bigship. Pour eux, la réponse est unanime : « Nous n’assurons pas la révision, mais nous donnons aux plaisanciers les conseils pour qu’il le fasse eux-mêmes et nous revendons les produits (pastilles de sel, cartouches, déclencheurs Hamar) pour assurer la maintenance ». Les professionnels, comme Plastimo, préconisent une révision tous les deux ans en atelier ou en centre agréé dans le cadre d’une utilisation en plaisance en précisant toutefois « Rien ne vous oblige à faire vérifier votre équipement chez un professionnel, vous pouvez assurer vous-même l’entretien de votre gilet en suivant à la lettre le manuel d’instruction ». SVB assure la révision des gilets de moins de 10 ans. Une révision et un entretien s’imposentUn gilet de sauvetage automatique est un équipement de sécurité fiable et qui a fait ses preuves. Il est évident qu’un entretien minimum et une révision s’imposent, ne serait-ce que pour vérifier l’état et la date de péremption de certains accessoires qui assurent son déclenchement (cartouche, déclencheur). Devant la réponse des professionnels et qu’à ce jour la réglementation française n’impose pas de révision, comme pour les radeaux de survie, nous allons vous donnez la procédure à suivre pour l’effectuer vous-même.L’entretien d’un gilet automatique gonflableIl faut vérifier visuellement que l’aspect extérieur est bon : sans déchirures ni coutures défectueuses. Lorsque le gilet est entreposé dans un endroit humide, ce qui est généralement le cas sur un bateau, des traces de moisissure peuvent apparaître, elles doivent être éliminées avec un produit spécifique. Il est recommandé de laver le gilet avec une éponge imbibée d’eau douce, ne jamais le laver à grande eau au risque qu’il se déclenche automatiquement, puis le laisser sécher à l’air.

L’entretien d’un gilet standardPour un gilet en mousse, la procédure est identique à celle d’un automatique, à la différence que l’on peut le laver à grande eau sans risque. Les sept points pour la révision d’un gilet automatique- La première révision est son étanchéité à l’air. Lorsqu’il est gonflé, il ne doit pas fuir. Pour s’en assurer, il suffit de le gonfler manuellement (embout buccal), de le laisser gonflé pendant au minimum 12 heures afin de s’assurer qu’il n’y a pas de fuite.- Vérifier l’état des sangles, coutures, boucles.- Le sifflet doit être en bon état de fonctionnement.- Vérifier la bouteille de gaz CO2, elle ne doit pas être perforée et en bon état (pas d’oxydation ou de rouille). Il n’y a pas de date de péremption sur la bouteille. Si vous avez une balance de précision, vous pouvez la peser (le poids est gravé sur la bouteille).- La pastille de sel doit être en bon état. Une date de péremption est indiquée dessus.- Si le gilet est équipé d’un déclencheur hydrostatique type Hammar, la date de péremption est indiquée dessus. - Certains gilets sont équipés de voyants (rouge/ vert). Si celui-ci est rouge, le système de déclenchement est à changer.Ce qu’il vous en coûteraSi vous faites vous-même la révision, vous paierez pour un percuteur Hammar seul entre 30 et 33 euros, avec sa bouteille de CO2 entre 46 euros et 58 euros. Un percuteur type UML seul 15 euros, avec sa bouteille de CO2 entre 29 euros et 37 euros, pour un percuteur Prosensor seul 24 euros et une bouteille de CO2 de 33 grammes seule 12 euros. Nos conseilsComme nous l’avons vu, réviser soi-même les gilets qu’ils soient standards ou automatiques, ne pose aucun problème. Il est important lorsque l’on doit changer des éléments comme la pastille de sel ou encore la bouteille de gaz de prendre ceux qui sont conseillés pour le gilet. Une bouteille de gaz n’est pas universelle, elle est donnée pour un poids qui correspond à un gilet. Ce poids est gravé sur le corps de la bouteille. Trop faible, elle ne gonflera pas complètement le gilet ; trop important, il y a risque d’éclatement de l’enveloppe du gilet. Dernier point, les gilets doivent être rangés dans un endroit sec. La durée de vie d’un gilet de sauvetage n’est pas illimitée, tout dépend de l’entretien et de son rangement à bord. La fédération allemande pour la sécurité (FSR) donne 10 ans pour un gilet gonflable ou en mousse.
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