Golden Globe Race : Jean-Luc Van Den Heede passe le Cap de Bonne Espérance en tête

Course au large
Par Figaronautisme.com

Le leader de la course Jean-Luc Van Den Heede sur son Rustler 36 Matmut doit passer le Cap de Bonne Espérance vers 20:00 UTC aujourd’hui, la première des 3 étapes majeures de cette course autour du monde en solitaire à la voile de 30 000 milles sans escale.

Jean-Luc Van Den Heede doit passer le Cap de Bonne Espérance vers 20:00 UTC aujourd'hui. Il est leader de la course et est en avance de 34 jours par rapport à Sir Robin Knox-Johnston à bord de son kech le Suhaili il y a 50 ans. ©Christophe Favreau
Le leader de la course Jean-Luc Van Den Heede sur son Rustler 36 Matmut doit passer le Cap de Bonne Espérance vers 20:00 UTC aujourd’hui, la première des 3 étapes majeures de cette course autour du monde en solitaire à la voile de 30 000 milles sans escale.

Le doyen de 73 ans qui détient déjà le record de vitesse de la navigation Ouest-Est en solitaire autour du monde contre des vents de face, a eu un rappel hier de ce à quoi il pouvait s’attendre en entrant dans la zone des 40èmes Rugissants : pris au piège ce mercredi dans le courant Aghulas. Rapportant des vagues de 7 mètres, il a envoyé le texto suivant au PC Course :  “UNE MER DÉCHAÎNÉE ALORS QU’IL N’Y A QUE 30 NOEUDS DE VENT MAX !”

VDH mène la course

Le Norvégien Are Wiig (OE 32 Olleanna) et l’Irlandais Gregor McGuckin (Biscay 36 Hanley Energy Endurance) tracent leur route derrière Matmut à quelques 830 milles, respectivement à la 3ème et 4ème place de la flotte. Ils traverseront une zone de basses pressions vendredi matin et des vents d’Ouest de 50 noeuds supposés aussi s’abattre sur le second de la course l’Hollandais Mark Slats (Rustler 36 Ohpen Maverick) un peu plus tard dans la journée et avec des chutes de neige à Cape Town ce week-end. A ce jour, la performance de VDH a été tout à fait remarquable. Il a mené la course jusqu’au premier cap des 3 caps (les autres étant le Cap Leueuwin à l’Ouest de l’Australie et le Cap Horn) en avance de 34 jours par rapport à Sir Robin Knox-Johnston à bord de son kech le Suhaili il y a 50 ans. Lors de son appel satellite hebdomadaire au PC Course, Jean-Luc a déclaré "Je prévois un retour en février". Cela fera un tour du monde à la voile en 217-210 jours comparé aux 312 jours de Suhaili. Sur cette base, l’Organisation prévoit un passage à la Porte de Hobart à la mi-octobre.

Pour Yannick Moreau, Président Les Sables d’Olonne Agglomération : « Notre doyen Sablais de la Course et notre ami Jean-Luc, en marin aguerri, va de nouveau franchir ce cap mythique pour la 6ème fois ! Il nous donne, ici encore, une belle leçon de courage et de ténacité. Les skippers engagés à sa suite ne déméritent pas et il va leur falloir beaucoup d’énergie et de volonté pour affronter les conditions météo difficiles avec les orages d’hiver toujours actifs entre le 40ème et le 50ème parallèles. Par mesure de sécurité les organisateurs ont publié deux avertissements de navigation. Ils ont élevé la limite Sud de 42°S à la longitude 40°E pour garder la flotte hors des pires conditions ».

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Péché a reçu une pénalité de 18h pour avoir passé un appel à sa compagne avec le téléphone satellite, qui doit être réservé aux communications avec le PC Course.© Christophe Favreau

C'est terminé pour Antoine Cousot et Philippe Péché

Pendant ce temps, deux autres marins, Antoine Cousot (Biscay 36 Métier Intérim) et Philippe Péché (Rustler 36 PRB), seront contraints d’abandonner la course en arrivant au port. Tous deux ont été relégués en classe Chichester pour ceux qui font un arrêt ou demandent assistance pendant la course. Cousot qui a fait un arrêt à Lanzarote a annoncé mercredi qu’il se dirigeait vers l’Ile de la Trinité pour soigner ses blessures à l’épaule et au pouce et réparer son régulateur d’allure, avant de se diriger vers Rio de Janeiro au Brésil.

Péché, qui a mené la course pendant toute sa descente de l’Atlantique a aussi eu des problèmes de régulateur d’allure, mais c’est un appel à sa compagne avec le téléphone satellite réservé aux seules communications avec le PC Course qui l’a relégué en classe Chichester. Il s’est vu appliquer une pénalité de 18 heures tout en restant dans la course car l’appel à sa compagne n’avait pas été suivi d’assistance extérieure. Les règles de cette course rétro marquant le 50ème anniversaire de la première Sunday Times Golden Globe Race sont claires. Les concurrents peuvent seulement utiliser un équipement disponible pour Sir Robin Knox-Johnston et les autres concurrents en 1968-69 pour naviguer et contacter le monde extérieur. Ce qui veut dire SSB et Ham radios pour les communications longue distance et VHF pour les ondes courtes (jusqu’à 30 milles).

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Cousot se dirige vers l'Île de la Trinité pour soigner ses blessures et réparer son régulateur d'allure, avant de se diriger vers Rio de Janeiro au Brésil.© Christophe Favreau

Rien n'est joué...

Après l’Atlantique Sud, les skippers vont rejoindre l’Océan Indien. Cette zone est particulièrement difficile avec des tempêtes, des coups de vent et des températures qui chutent de plus de 10°. C'est en général dans cette zone que les grands écarts commencent à se creuser et la vigilance sera de mise pour chacun d’entre eux car la route est encore longue pour rejoindre les Sables d’Olonne (quelque 17 000 miles nautiques).

 

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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