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Alors que c’est maintenant dans moins de 48 heures que sera donné le coup d’envoi de la première étape de la 49e édition de la Solitaire URGO – Le Figaro, la tension commence à monter doucement mais sûrement sur les pontons havrais. Alexis Loison et les 35 autres marins en lice dans la compétition ont chacun leur manière à eux de gérer le stress d’avant course et la pression de la compétition. Nicolas Lunven et Géry Trentesaux savent exactement ce que vivent les uns et les autres et comprennent mieux que personne ce qu’il peut se passer dans la tête d’un favori tel que le skipper de Custo Pol. Car si les deux hommes sont des proches du marin Normand, ils ont aussi leur propre expérience de la Solitaire, le premier l’ayant remportée à deux reprises (en 2009 puis en 2017 avec Generali) et le second l’ayant bouclée en 3e position en 1984.
Nicolas Lunven, skipper et tenant du titre de la Solitaire Urgo – Le Figaro : « A plusieurs titres, Alexis fait partie de ma liste de favoris. Déjà parce que c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup car c’est un mec très sympa, mais aussi parce que ces dernières années, il a montré de très belles choses, sur le circuit des Figaro Bénéteau, mais pas seulement puisqu’il a gagné des grandes courses telles que la Rolex Fastnet Race ou la Sydney Hobart. Il a réalisé un début de saison très prometteur, en témoigne son classement au Championnat de France Elite de Course au Large. Je pense que s’il parvient à garder, entre guillemets, sa personnalité en restant décontracté, il peut aller chercher la victoire. Il part avec l’étiquette de favori et va donc devoir gérer la pression en faisant attention qu’elle ne devienne pas nocive mais il a tous les atouts pour gagner, même si on sait bien que sur la Solitaire, il peut se passer plein de choses un peu improbables, et que des favoris, il y en a d’autres comme Sébastien Simon ou Anthony Marchand par exemple ... A titre d’exemple, en ce qui me concerne, j’ai fait pas mal de Solitaire où je suis passé à côté parce que je me mettais trop de pression. Les deux fois où j’ai gagné, c’est parce que j’avais justement réussi à rester focalisé sur ma course sans trop gamberger. Il faut qu’Alexis arrive à faire la même chose pour avoir le sourire dans quatre semaines mais en ce sens, il a un avantage : il a déjà gagné plusieurs courses en Figaro et sait donc ce que c’est de gagner ».