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La Solitaire URGO Le Figaro 2019 proposera pour la 50e édition un parcours atypique passant par l’île de Man, au départ de Nantes, via Kinsale, Baie de Morlaix et Dieppe. Avec un nouveau monotype, le Figaro Bénéteau 3, et surtout autour d’un plateau exceptionnel où se retrouvent six anciens vainqueurs, des dizaines de multirécidivistes, de jeunes talents et un beau panel d’étrangers. À un mois du départ du Quai de la Fosse, le point sur cette cinquantième édition extrêmement ouverte !
Ainsi sur les cinq seuls vainqueurs par trois fois de cette Solitaire URGO Le Figaro, trois d’entre eux seront au départ de Nantes : Michel Desjoyeaux (1992, 1998, 2007), Jérémie Beyou (2005, 2011, 2014) et Yann Éliès (2012, 2013, 2015). Et à leurs côtés, trois autres vainqueurs tels Alain Gautier (1989), Armel Le Cléac’h (2003 et 2010) et Charles Caudrelier (2004) ! Mais tout le monde sait qu’en navigation au large en solo, il ne suffit pas de monter une ou plusieurs fois sur la plus haute marche du podium : le plateau proposé pour ce cinquantième anniversaire cumule un palmarès exceptionnel en course.
De tous les horizons
Des vainqueurs d’étape depuis 1970, viennent en masse : Loïck Peyron, Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Yann Éliès, Armel Le Cléac’h, Jérémie Beyou, Charles Caudrelier, Gildas Morvan, Corentin Douguet, Adrien Hardy, Fabien Delahaye, Morgan Lagravière, Xavier Macaire, Alexis Loison, Gildas Mahé, Anthony Marchand. Et des multirécidivistes, il y en a à la pelle avec Gildas Morvan qui cumule le plus grand nombre de participation : vingt-deux ! Avec des vainqueurs de transats, de records, de tours du monde : Loïck Peyron, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou, Charles Caudrelier, Benjamin Schwartz, Fabien Delahaye, Armel Le Cléac’h…
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Mais aussi d’anciens spécialistes de la voile olympique et du dériveur, tels Pierre Leboucher, Achille Nebout, Pierre Quiroga… Et de nouveaux venus déjà bien armés comme Conrad Colman, Tom Laperche, Erwan Le Draoulec, Matthieu Damerval, Tom Dolan, Henri Lemenicier, Sébastien Marsset, André Morante-Perez, Benjamin Schwartz, Clément Commagnac… : ils seront douze novices pour cette 50ème édition et cinq femmes : Cassandre Blandin, Clarisse Crémer, Cécile Laguette, Justine Mettraux, Joan Mulloy. Sans compter une belle armada d’étrangers venus d’Italie, de Grande Bretagne, de Suisse, de Nouvelle-Zélande, d’Irlande. Or après un premier round de mise en jambes en double à l’occasion de la Sardinha Cup début avril, plusieurs solitaires marquent déjà un avantage psychologique tels Alexis Loison (1ère étape), Pierre Leboucher (2ème étape) et Yann Éliès (3ème étape) !
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Prochains rendez-vous
Mais le véritable banc d’essai aura lieu dans une semaine aux Sables d’Olonne avec la Solo Maître CoQ, première épreuve en solitaire sur les Figaro Bénéteau 3. Non seulement presque tous les prétendants à La Solitaire URGO Le Figaro seront présents avec la venue de Michel Desjoyeaux, d’Armel Le Cléac’h, d’Adrien Hardy, de Thomas Ruyant… absents à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, mais en sus le format se rapproche du scénario de cet été. Et il n’y aura plus que la Solo Concarneau mi-mai pour régler les derniers détails avant de rejoindre Nantes le 26 mai.
Début juin, ce sont plus de 2 000 milles que la cinquantaine de solitaires attendus pour cette 50ème édition vont devoir avaler sur un monotype nouveau, doté de foils et surtout beaucoup plus technique que ses deux prédécesseurs ! Incontestablement, les skippers n’ont pas encore toutes les clés de la vitesse à toutes les allures, tous n’ont pas opté pour les mêmes configurations de voiles, et tous vont devoir remettre à plat leurs connaissances du terrain de jeu avec des étapes plus longues, plus techniques, plus variées, mariant le côtier et le large, la Manche et la mer d’Irlande, les brises thermiques et les vents synoptiques, les courants de marée et les jours sans fin d’un solstice d’été. Il va y avoir du match !
Michel Desjoyeaux (13ème participation) Lumibird : « Les émotions et les sensations fortes sur une Solitaire URGO Le Figaro, il y en a ! On va tellement loin en termes de sommeil, de volonté, de ténacité qu’on ne peut pas passer à côté : il y a un rythme de fou qui n’existe pas sur les autres courses. Et cette année, il y a un plateau superbe avec un nouveau bateau : tout le monde va devoir se pencher sur ses spécificités avec un parcours très exigeant. Ce sera très dur de finir dans le top ten… »