
Nombreux sont les coureurs à y imaginer un second départ, compteurs quasiment remis à zéro. Sam Goodchild, le plus Lorientais des Britanniques, heureux de sa position en tête de flotte, anticipe pourtant le pire, et se rapproche des côtes pour y gérer au mieux les courants, envisageant même d’y mouiller le cas échéant. La menace de plus en plus pressante de ses poursuivants immédiats s’accompagne d’un fort accent vendéen avec trois sociétaires du Team Vendée dans les quatre premiers, Xavier Macaire (Groupe SNEF), qui repris le commandement ce soir, Kevin Bloch (Team Vendée Formation) et Alberto Bona (Sebago).
« De petits minimum dépressionnaires sont en vadrouille sur la pointe de Bretagne » explique poétiquement Francis Le Goff, Directeur de course. « Il devraient à partir de ce soir vider le plan d’eau de tout souffle, et ceci, pour la totalité de la nuit. » La Solitaire du Figaro 2020 va ainsi connaitre un nouveau départ, avec, au gré des vicissitudes de la nuit, quelques chamboulements du classement. Inspiré et rapide depuis le début de saison Sam Goodchild affiche en cette fin de deuxième jour de course, une belle sérénité. A l’instar de tous les solitaires, il a grandement profité des belles conditions de glisse sous grand spi offertes par un vent bien calé à l’Est pour soigner ses trajectoires, et grappiller un peu de repos. Son opposant le plus pressant du jour Xavier Macaire s’inscrivait dans la même candeur décontractée. « On a marché pleine balle sous le soleil. C’est agréable. On est dans le match, dans le paquet de tête. Ca va mollir et je m’attends à tout, y compris au retour des adversaires par l’arrière. » Et d’ajouter : « Il ne faudra pas se planter avec les courants. » Des flux favorables sont en effet attendus à partir de 18 heures, propices à une traversée en toute quiétude de la Baie de Morlaix. La suite s’annonce moins réjouissante pour les solitaires à l’approche de Portsall, qui risquent de devoir négocier des courants contraires dans une absence totale de vent.
Cette étape est encore longue ; « On ne sera pas loin des 96 heures de course » souligne Francis Le Goff, tout en maintenant une heure probable d’arrivée mercredi dans l’après midi. De nombreux rebondissements sont à prévoir d’ici là.
Le départ de la 4ème étape reporté
L’arrivée de la troisième étape en provenance de Dunkerque s’annonçant tard mercredi, la direction de course a jugé plus conforme et sage de reporter à samedi, à 19h15, le départ de la quatrième étape de l’épreuve afin de garantir des temps de récupérations minimum aux sportifs. Arrivée de la 4ème et dernière étape dimanche fin d’après-midi.