Transat en double : bulletin météo du 19 mai

Course au large
Par Pascal Scaviner, METEO CONSULT

Ce mercredi, l’anticyclone centré à 1028 hPa au large du Portugal s’étend de plus en plus en un axe de hautes pressions entre le 25N/40W et le sud du golfe de Gascogne. Le système dépressionnaire présent depuis plusieurs jours sur l’Afrique de l’Ouest à 10113 hPa persiste. Cette configuration maintient un fort flux instable de secteur nord-nord-est entre le sud du Portugal et le nord des Canaries, un flux qui faiblit néanmoins au sud de l’archipel.

©La Transat en Double
Ce mercredi, l’anticyclone centré à 1028 hPa au large du Portugal s’étend de plus en plus en un axe de hautes pressions entre le 25N/40W et le sud du golfe de Gascogne. Le système dépressionnaire présent depuis plusieurs jours sur l’Afrique de l’Ouest à 10113 hPa persiste. Cette configuration maintient un fort flux instable de secteur nord-nord-est entre le sud du Portugal et le nord des Canaries, un flux qui faiblit néanmoins au sud de l’archipel.

Jeudi, sous la poussée d’une dépression tempétueuse centrée à l’ouest de l’Irlande, l’anticyclone commence à marquer des signes de faiblesse. Cette évolution a néanmoins peu de conséquence pour l’instant sur le flux près des Canaries. Au sud de l’archipel, l’alizé instable et modéré de secteur nord-est se maintient grâce à la persistance du système dépressionnaire à proximité sur l’Afrique de l’Ouest qui engendre un gradient de pression assez resserré tandis qu’au nord le flux reste très fort et localement proche du coup de vent avec des rafales.

Vendredi, l’évolution de la dépression et de sa perturbation redynamise le flux entre les Açores et le Portugal et permet à l’alizé de reprendre un peu de vigueur au sud-ouest des Canaries.

Samedi, le renforcement de l’alizé se poursuit grâce à l’arrivée d’une masse d’air froid en altitude apportée par la perturbation au large du Portugal et associée à la dépression irlandaise désormais positionnée en mer du Nord.

Conditions météo en mer :

Les 14 bateaux de tête sont toujours regroupés et se positionnent en ce début de matinée au nord de la marque de passage de La Palma, l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries. Il semble que tous se soient accordés pour se rapprocher de la route directe avant d’aborder le passage entre les îles ce matin. Cette option a engendré un retard sur l’heure de passage dans l’archipel prévu initialement. Comme la précédente, la nuit n’a pas été facile dans un vent encore fort et très instable la plupart du temps les obligeant à une vigilance accrue. Ce choix collectif a permis néanmoins de limiter les empannages tout en gardant de bonnes vitesses de progression. Même si celles-ci ont baissé depuis 24h, la flotte continue de progresser entre 8 et 12 nœuds selon la position des bateaux en latitude. Ces vitesses sont désormais comparables avec les derniers du classement, alors qu’hier le différentiel était de 5 nœuds en faveur des premiers. Reste qu’actuellement, l’écart continue de grandir entre le 1er et le dernier. Il est désormais de près d’1 jour et demi avec le 18 ème concurrent, positionné à 350 milles au nord de l’archipel.

Mercredi 19 mai

Le contournement de La Palma pourrait s’avérer parfois délicat pour les 14 bateaux de tête. En effet, si le flux générale et instable de secteur nord-nord-est se stabilise entre force 4 et 5 beaufort à l’approche de l’île, voire parfois un peu moins, des accélérations brutales vont s’observer lors de son contournement. Le vent de nord à nord-est montera ainsi rapidement pour atteindre force 7 et même localement jusqu’au coup de vent  force 8 avec des rafales. Ce type de situation est d’autant plus délicat car il favorise également la formation de petites dépressions au sud des îles, avec pour conséquence des possibles molles de vent baissant jusqu’à force 3 beaufort et même des refusantes spectaculaires avec l’orientation du vent au sud-est. Une fois l’archipel traversée, la flotte retrouvera des conditions plus clémentes. Le vent de secteur nord-nord-est va rester certes instable, mais sa baisse jusqu’à force 4 en moyenne permettra aux concurrents de récupérer de leur fatigue tout en se concentrant vers leur nouvelle stratégie en direction des Antilles. Ce ne sera pas le cas pour les retardataires au nord des Canaries. Le vent fort, entre 23 et 30 nœuds en moyenne, continuera de les accompagner jusqu’à l’approche de l’archipel.

Jeudi 20 mai

Désormais positionnés au sud-ouest des Canaries, les 14 bateaux de tête vont progresser au sud de la route directe. Ils n’ont pas trop le choix, car au nord le vent est moins présent. Ils navigueront tribord amure dans un vent pas très alizéen, orienté au secteur nord-nord-est force 3 à 5 beaufort et toujours instable avec de brusques rafales. La flotte rentre désormais dans une navigation où il faudra guetter la variation du vent en fonction de l’évolution diurne et surveiller les nuages cumuliformes annonciateurs de renforcements. De nouvelles stratégies s’observeront, entre les partisans de routes plus ou moins éloignées de l’orthodromie. Pour les 4 bateaux fermant la marche, la traversée de l’archipel des Canaries devrait s’opérer dans des conditions moins soutenues que pour les premiers, mais toujours propices à des pièges liés aux molles et aux brusques accélérations en peu de temps.

Vendredi 21 mai

Le vent devrait prendre un peu de droite vers le nord-est au cours de cette journée. Sa force évoluera peu dans l’ensemble par rapport à la veille, avant un possible renforcement en soirée. Cette évolution de la direction du vent obligera néanmoins à des empannages plus fréquents, mais dans cette situation et l’évolution à venir certains seront surement tentés par des longs bords de rapprochement vers l’orthodromie alors que d’autres maintiendront leur cap en multipliant les empannages. Les retardataires bénéficieront à leur tour de la baisse du vent au sud de l’archipel des Canaries pour récupérer un peu et mettre enfin le clignotant vers les Antilles.

Samedi 22 mai

L’évolution de la situation générale pourrait être propice à un alizé assez fort et aux possibles développements de grains pour la tête de la flotte, des grains cependant assez localisés.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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