Rolex Middle Sea Race : «La course est un examen brutal des compétences»

Course au large
Par Mahault Malmont-Marchal

Le 23 octobre, l'impérieux Grand Harbour a été l’amphithéâtre naturel de l'une des scènes les plus marquantes de la voile, lorsque la flotte de cette 42e édition s’est élancée de la capitale maltaise La Valette, au son des canons de la batterie de salut...

Le 23 octobre, l'impérieux Grand Harbour a été l’amphithéâtre naturel de l'une des scènes les plus marquantes de la voile, lorsque la flotte de cette 42e édition s’est élancée de la capitale maltaise La Valette, au son des canons de la batterie de salut...

Avec la Rolex Fastnet Race, qui a lieu tous les deux ans au mois d'août, et la Rolex Sydney Hobart Yacht Race, qui se tient en décembre, cette épreuve de navigation fait partie d'un triumvirat de compétitions océaniques épiques.

Le navigateur américain Paul Cayard explique l'attrait et le caractère de cette course qui, cette année, débutera le samedi 23 octobre :

"Les marins sont naturellement attirés par le défi de la course au large. C'est un grand niveleur qui exige dévouement et détermination, qu'ils soient professionnels ou corinthiens. Chaque course est une mise à l'épreuve de ses ressources dans une lutte contre la mer, le vent, les marées et les courants, la fatigue et des concurrents souvent redoutables.

L'environnement est tout aussi séduisant. La géographie de la Rolex Middle Sea Race est parmi les plus belles que l'on puisse imaginer. La course est un examen brutal des compétences, mais les récompenses de la participation sont extrêmement gratifiantes."

Avec les nombreuses énigmes que posent ses virages, le parcours est aussi difficile que pittoresque. Pour les navigateurs, cependant, il y a peu de temps pour profiter des voluptés du paysage. La géographie du parcours entraîne de fréquents changements de direction et, par conséquent, des conditions variées. La plupart des éditions exposent les équipages à un mélange de grosse mer et de vents violents dans les segments en eau libre, et de brises plus capricieuses plus près de la terre. Participer à ce tour de la Sicile dans le sens inverse des aiguilles d'une montre exige une concentration inébranlable, un sens de la compétition et une intuition aiguisée pour s'adapter aux conditions dominantes.

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L'arrivée sur cette l'île volcanique de Stromboli est un moment important pour tous les équipages.

Après le départ, les voiliers se dirigent vers le nord en remontant la côte est de la Sicile jusqu'au détroit de Messine. Une fois ce point tactique majeur franchi, l'étape vers Stromboli, l'emblème de la course, s'annonce. L'arrivée sur cette île volcanique est un moment important pour tous les équipages, de jour comme de nuit. La course se dirige ensuite vers l'ouest, le long de la côte nord de la Sicile, vers les îles accidentées d'Egadi. Une longue étape vers le sud jusqu'aux grandes îles de Pantelleria et Lampedusa suivra, avant le retour vers la ligne d'arrivée à Malte.

Cette année, la taille de la flotte confirme le haut niveau de la course : environ 114 voiliers géants étaient sur la ligne de départ.

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Chaque course est une mise à l'épreuve de ses ressources dans une lutte contre la mer, le vent, les marées et les courants, la fatigue et des concurrents souvent redoutables.

Le vainqueur des deux dernières éditions, Elusive 2, tentera d'égaler le record de Nita IV, qui a remporté trois victoires consécutives entre 1978 et 1980. Le record de 47 heures, 55 minutes et trois secondes, vieux de 14 ans, est sérieusement menacé si les conditions sont favorables, avec trois trimarans de 70 pieds (21,5 mètres) inscrits, dont le Maserati Multi 70 de Giovanni Soldini, vainqueur de l'édition 2020, ainsi que trois maxi-monocoques, à savoir : le ClubSwan 125 Skyline de 140 pieds (42. Le ClubSwan 125 Skorpios, le plus grand participant de l'histoire de la course, le Comanche (30,48 m), et l'irrépressible Rambler (26,82 m) des États-Unis. Cinq fois vainqueur de la ligne d'honneur entre 2015 et 2019, le propriétaire du yacht américain, George David, a réalisé le fameux triplé (victoire générale, ligne d'honneur et record de la course) lors de ses débuts en 2007 avec une précédente itération de Rambler. 

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…