The Ocean Race – À un mois du départ !

Course au large
Par François TREGOUET

C’est le retour d’une course autrefois connue sous le nom de Whitbread puis de Volvo, le tour du monde en équipage et avec escales est suffisamment mythique pour que son seul nom devienne une marque : The Ocean Race. Avec 11 bateaux inscrits le plateau est certes limité, mais on vous explique pourquoi il faut quand même suivre cette édition et en quoi elle préfigure un avenir plus optimiste.

©Photo Ugo Fonolla - Volvo Ocean Race
C’est le retour d’une course autrefois connue sous le nom de Whitbread puis de Volvo, le tour du monde en équipage et avec escales est suffisamment mythique pour que son seul nom devienne une marque : The Ocean Race. Avec 11 bateaux inscrits le plateau est certes limité, mais on vous explique pourquoi il faut quand même suivre cette édition et en quoi elle préfigure un avenir plus optimiste.

Reprise en 2018 au célèbre motoriste Suédois par le trio Richard Brisius, Johan Salén et Jan Litborn, la course qui fêtera ses 50 ans en 2023 a fait une longue pause pour cause de pandémie. Son dernier vainqueur, en 2018, est un certain Charles Caudrelier qui, à la barre du bateau Chinois Dongfeng Race team. Il accroche alors une deuxième victoire à son palmarès, après celle remportée au sein de l’équipage de Groupama 4 en 2012 aux côtés de Franck Cammas. Les deux se verront alors confier conjointement le trimaran Ultim du team Gitana, avec les succès que l’on connaît. Seul Lionel Péan avant eux, en 1986 sur L’Esprit d’Équipe, avait mené un équipage français à la victoire. La course partait alors de Plymouth pour y revenir après seulement trois escales, à Cape Town, Auckland et Punta del Este.

Nautisme Article
© Photo Ainhoa Sanchez - Volvo Ocean Race

Départ le 15 janvier d'Alicante

Le parcours 2023 partira lui d’Alicante en Espagne le dimanche 15 janvier pour une courte étape jusqu’au Cap Vert. Les équipages reprendront ensuite leur souffle à Cape Town avant une très longue étape (12 750 milles, un record) dans les mers du Sud, qui les mènera jusqu’à Itajaí au Brésil, via les trois caps mythiques, le cap de Bonne Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn. Les incertitudes géopolitiques et sanitaires encore récentes ont en effet conseillé aux organisateurs d’éviter toute la zone Proche et Moyen-Orient ainsi que l’Océanie, ce qui ne favorise pas les partenariats économiques sur cette édition, mais rend le défi sportif encore plus intéressant. Direction ensuite Newport aux Etats-Unis, un des bastions de l’establishment du yachting, avant de mettre le cap sur l’Europe où une série de sprints seront disputés entre Aarhus aux Pays-Bas, Kiel et La Hague, avant une grande étape finale qui emmènera les concurrents en Méditerranée, jusqu’à Gênes très précisément. Terre natale de Christophe Colomb, on ne pouvait rêver ligne d’arrivée plus symbolique pour un tour du monde à la voile.

Nautisme Article
© Photo Martin Keruzore - Volvo Ocean Race

Onze bateaux autour du monde

Mais combien seront ils en juillet prochain à voir l’Italie devant leurs étraves ? Onze, espèrent les organisateurs qui ont réussi, pour cette édition de relance, à réunir cinq Imoca et six VO65. En ouvrant leur course aux 60 pieds Open, les organisateurs et la classe ont tenté un sacré pari. Celui de faire courir en équipage des bateaux conçus jusqu’ici essentiellement pour des courses en solitaire, et celui de l’internationalisation pour l’Imoca, à qui l’on pouvait reprocher jusqu’alors un entre-soi franco-français, voire vendéo-breton ! Il s’agissait pour les uns d’étoffer le plateau avec des bateaux performants au sein d’une classe dynamique qui ne connaît pas la crise, et pour les autres de séduire des sponsors de dimension internationale en leur proposant une visibilité bien au-delà de l’hexagone.

Nautisme Article
© Photo Polaryse

Une fenêtre sur le monde pour l'Imoca

Au sein de la flotte Imoca, la présence de Kevin Escoffier est particulièrement révélatrice de ce mouvement. Son sponsor historique, le Vendéen PRB, ayant été racheté par le groupe Holcim, qui figure parmi les leaders mondiaux des matériaux de construction, son bateau a été repeint, rebaptisé, et The Ocean Race ajouté au programme. Les organisateurs ne manquent pas d’afficher fièrement le pavillon Suisse du sponsor, ce qui fait qu’aux côtés de l’Allemand Boris Herrmann sur Team Malizia, de l’Américain Charlie Enright sur 11th Hour racing Team, et du duo franco-allemand Benjamin Dutreux et Robert Stanjek sur Guyot environnement – Team Europe, le seul drapeau tricolore est celui du bateau de Paul Meilhat, qui avec Biotherm, filiale du groupe L’Oréal illustre lui aussi l’orientation économique prise par la course. Car la flotte de six VO656 est toute aussi internationale : Austrian Ocean Racing (Autriche), Wind Whisper Racing Team (Pologne), Team Jajo (Pays-Bas), Ambersail 2 (Lituanie), Mirupi Foundation Racing Team (Mexique) et envin Viva Mexico (Mexique). Les équipages seront mixtes, avec 4 ou 5 marins sur les Imoca et au moins sept sur les VO65.

Tous les bateaux sont désormais en Méditerranée, même ceux ayant participé à la Route du Rhum, qui se consacrent désormais à une sérieuse révision technique. Ils seront au plus tard le 2 janvier à Alicante, pour prendre le départ le 15 d’une étape de 1900 milles nautiques jusqu’à Mindelo sur l’île de Saõ Vicente au Cap Vert, une courte entrée en matière mais qui peut être virile autour de Gibraltar en plein hiver, mais ce ne sera qu’un hors-d’œuvre sur un tour du monde qui emmène les bateaux jusqu’à 60 degrés Sud. La tradition est respectée, ce sera dur, physique, sportif et engagé.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…