Un week-end de course au large et de régate dans le monde, un week-end de passionnés !

Course au large
Par François TREGOUET

Entre la rentrée des classes chez les Figaro, la bataille rangée entre Imoca dans le grand Sud et la manche Néo-Zélandaise du circuit SailGP, difficile de ne pas apprécier au moins un format de voile ce weekend. A moins d’adorer les trois, c’est ça être passionné.

Corentin Horeau, vainqueur de la Solo Maître Coq 2023 - ©Vincent Olivaud - Solo Maître Coq
Entre la rentrée des classes chez les Figaro, la bataille rangée entre Imoca dans le grand Sud et la manche Néo-Zélandaise du circuit SailGP, difficile de ne pas apprécier au moins un format de voile ce weekend. A moins d’adorer les trois, c’est ça être passionné.

Il fallait avoir les nerfs solides sur cette Solo Maître Coq, épreuve de rentrée du Championnat de France Solitaire Elite de Course au Large qui se court en Figaro 3. Dans un format réduit par le mauvais temps, qui n’a permis de ne disputer qu’un seul parcours côtier au lieu de deux, on savait que la longue course offshore serait déterminante. Et en la matière, le grand huit de 340 milles nautiques dessiné par Denis Hugues, le Directeur de Course, pour les skippers, n’a pas déçu. Entre Les Sables d’Olonne, l’île de Ré et Belle-Île, plus un petit aller-retour vers une bouée fictive au large d’Oléron, les solitaires ont connu en seulement un peu plus de 48 heures, toutes les conditions météorologiques possibles, du petit temps à 35 nœuds de vent. Si l’an passé, sur la Solitaire, les bizuths avaient souvent joué aux avant-postes, sur cette épreuve d’ouverture l’expérience a été décisive d’entrée. A ce jeu c’est Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) qui l’emporte, lui qui attaque sa troisième saison à plein temps en Figaro. Derrière lui, l’encore plus expérimenté Alexis Loison (Groupe RÉEL) signe un joli retour sur le circuit et Élodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose) complète le podium. Après avoir animé la course et été dans le trio de tête une bonne partie de la course, Guillaume Pirouelle (Région Normandie) n’a pas été très heureux dans les derniers milles et termine cinquième sur trente skippers au départ. L’an passé c’est un certain Tom Laperche, futur vainqueur de la Solitaire du Figaro et du championnat annuel, qui avait remporté l’épreuve. Le vainqueur y verra un signe encourageant, les autres éviteront toute superstition… ça porte malheur.

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Les concurrents de The Ocean Race naviguent à vue après trois semaines de course ! - © Ronan Gladu - Biotherm - The Ocean Race

Nouveau départ sur The Ocean Race

La voile c’est fou. Trois semaines de course depuis Cape Town, 550 milles d’avance une semaine après le départ pour Holcim-PRB et aujourd’hui, dans un temps de demoiselle et une dorsale anticyclonique presque incongrus par 52 degrés Sud, les quatre Imoca en course naviguent à vue. Alignés comme sur une nouvelle ligne de départ longue de 13 milles, avec seulement 6 milles d’écart en distance au but selon leur latitude. Une goutte d’eau au regard des 5000 milles nautiques qu’il leur reste à parcourir, et encore plus à l’échelle de l’océan Pacifique qui les mènera jusqu’au cap Horn avant de remonter vers Itajai. Est-ce que Kevin Escoffier et ses équipiers rencontrent des soucis techniques qu’ils nous auraient caché, ou ce resserrement des positions n’est-il dû qu’à un enchaînement météo vraiment défavorable ? Même le vent légèrement plus fort au sud, le long de la zone d’exclusion des glaces, ne leur permet pas de combler un léger déficit de vitesse qui ne leur ressemble pas, eux qui ont remporté les deux premières étapes et survolé le début de cette troisième. En attendant un renforcement du vent en début de semaine, avec des conditions plus conformes à ce que l’on peut attendre dans ces contrées, les équipages en profitent pour se reposer, vérifier, et réparer leurs montures. Selon les derniers routages météo, la flotte devrait atteindre le cap Horn autour du 26 mars, tandis que l'ETA à Itajaí, au Brésil est estimée à l’heure actuelle pour le premier week-end d'avril. Mais en voile rien n’est jamais sûr, demandez aux « cimentiers ».

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Les Canadiens vainqueurs du Grand Prix de Chistchurch (NZD) - © SailGP - DR

Le Canada dans l’histoire

La vidéo a fait le tour du monde. Il y a trois semaines à Sydney, l’aile du catamaran F50 Canadien détruisait tout sur son passage, hors de contrôle du grutier sous les bourrasques de vent. Le professionnalisme des équipes de SailGP a permis de tout remettre en ordre dans un temps record, et le grand-prix de Christchrch en Nouvelle-Zélande a bien pu avoir lieu. On ne sait pas si les  Canadiens ont été galvanisés par ce coup du sort, mais on est sûr qu’ils n’ont pas été traumatisés, puisqu’ils remportent  là leur première victoire sur le circuit. Ils battent qui plus est, dans une finale à trois extrêmement serrée, les néo-zélandais à la fois favoris et locaux de l’étape, ainsi que les Australiens, leaders de la saison ! Ironie de l’histoire, le skipper du bateau Canadien est le Kiwi Phil Robertson, qui naviguait en quelque sorte à domicile. Au classement général du championnat, les Australiens sont toujours leaders devant la Nouvelle-Zélande. La France reste troisième avec 69 points malgré sa cinquième place à Christchurch. Mais l’équipe tricolore menée par Quentin Delapierre ne possède plus qu’un petit point d'avance sur Emirates Team GBR, quatrième sur ce Grand-Prix. Le suspens sera donc insoutenable début mai à San Francisco pour le dernier Grand-Prix avant la grande finale annuelle qui se jouera entre les trois premiers du classement général.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…