« Allez, c’est comme un tour de Groix en un peu plus long ! », a lancé le skipper avant de quitter le quai, où une petite assemblée était venue saluer l’épreuve de force qu’il s’apprête à réaliser. Durant ses quelques heures en Martinique, il n’aura pas réussi à dormir, mais seulement à prendre une douche, un repas, et profiter de quelques heures avec ses proches, dont sa fille âgée d’un an. Ses derniers mots ont d’ailleurs été à son intention. « Pauvre enfant, elle ne doit plus rien comprendre à ce que fait son géniteur. Même les adultes ils ne comprennent pas tout… », s'est ému le marin, dont le visage marqué dissimulait mal l'émotion de ce moment si particulier !
Avec un retard sur la flotte de près de 28 heures, la tâche ne sera évidemment pas aisée pour le skipper lorientais, dont la coque avait été trouée au premier jour de la Transat Jacques Vabre par un objet flottant non identifié. Une avarie majeure qui l’avait obligé, avec son co-skipper Félix de Navacelle, à regagner tant bien que mal Lorient, où son équipe avait travaillé sans relâche durant six jours pour éviter un abandon. Reparti en course le 14 novembre, Tanguy Le Turquais a réussi à achever sa transatlantique aller, huit heures avant la fermeture officielle de la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre.
La météo qui l'attend dans les prochains jours pourrait lui permettre de grappiller quelques précieux milles sur la flotte, en lui permettant une trajectoire plus directe. "S'il y a une opportunité de recoller le paquet, comptez sur moi pour tout donner", a promis Tanguy Le Turquais avant de s'élancer pour Lorient.
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