Jeux Olympiques 2024 - Sarah, Charline et Nicolas en tête ce soir !

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com

Les Jeux Olympiques de voile, à Marseille, étaient annoncés comme exceptionnels et ce n’est pas cette deuxième journée de compétition qui fera démentir les prévisions.

©Sailing Energy
Les Jeux Olympiques de voile, à Marseille, étaient annoncés comme exceptionnels et ce n’est pas cette deuxième journée de compétition qui fera démentir les prévisions.

Si la chaleur, 32°, oblige les sportifs à suivre rigoureusement le protocole « chaleur » mis en place par l’Equipe de France et impose aux 12 500 spectateurs présents dans la « Spectator Area » de se baigner régulièrement dans les eaux cristallines de la cité Phocéenne, cette chaleur est aussi génératrice de vent. Ce n’est qu’à 13h55, avec un vent thermique* de 8-10 nœuds que les premières courses ont pu être lancées... le top départ d’une très belle journée pour l’équipage Charline Picon / Sarah Steyaert comme pour le windsurfeur Nicolas Goyard, qui terminent ce soir à la 1ere place de leurs classements provisoires respectifs.

La voile offre un superbe spectacle dans la rade Sud de Marseille : les images diffusées en télévisions l’ont révélé aujourd’hui. Avec trois courses au programme, les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon ne sont pas privées de dévoiler leur talent. D’abord 8ème de la première course du jour, les filles enchainent deux courses quasiment parfaites. A l’image de leur première journée de compétition, elles terminent deux fois deuxièmes. Une régularité aux avant-postes qui leur permet d’occuper ce soir la tête du classement avec une avance de 10 points devant les favorites de la compétition, les Néerlandaises et les Italiennes, troisièmes, qui elles aussi font une très belle journée en revenant de la 12ème place à la dernière marche du podium provisoire. Les Allemandes perdent une place et se retrouvent 4ème.

Sarah Steyaert : « C’était une belle journée. Nous avions un peu plus de clapot et de vent aujourd’hui. Nous avons quelques mésaventures, notamment sur un envoi de spi sur la première course. Nous terminons 8ème, ce qui est bien, car ce n’est pas une mauvaise course. Après, dans le vent mollissant, nous faisons deux belles courses. »

Charline Picon : « Nous sommes toujours dans le match, c’est positif, mais nous ne sommes pas encore à la moitié du championnat donc il peut se passer encore beaucoup de choses. Nous, nous restons concentrées sur notre équipage jour après jour. »

Du côté des garçons, premiers à partir à 13h55, trois courses ont été validées. Débutée avec dix nœuds de vent, la journée s’est terminée très légèrement avec un tout petit 5 nœuds. Un vent qui aura tourné sur la droite toute la journée et qui a bien compliqué les choix tactiques. Spécialistes du « petit temps », les Néo-Zélandais sont en tête ce soir. Ils sont suivis d’un autre équipage qui aime ces conditions, il s’agit des Irlandais. Sur le podium provisoire hier, les Uruguayens chutent à la 5ème place. La preuve que même les équipages spécialistes ont eu beaucoup de difficultés ! La belle journée est à mettre sur le compte des Espagnols qui remontent à la 3ème place. Du côté des Français Erwan Fischer et Clément Péquin terminent 7ème du classement provisoire. Ils passent à côté de leur deuxième course à cause d’une mauvaise position au départ après avoir pris le plein de confiance lors de leur 4e course où ils terminent 3ème.

Erwan Fisher : « Ce n’est pas simple. C’est l’élite mondiale qui est présente ici à Marseille. Nous nous accrochons bien, nous avions une bonne vitesse aujourd’hui, c’est sur les départs que nous avons été moins inspirés. Sur la deuxième course, nous avons raté un gros coup tactique à la suite de notre mauvais départ et cela a été très difficile de revenir ensuite. Nous restons confiants car le « mood » est là. Nous avons de quoi jouer et continuons à nous faire plaisir sur l’eau ! »

Clément Péquin : « C’était une journée de « petit temps », assez similaire à hier. Les conditions étaient très changeantes et usantes. Nous espérons que demain il y aura plus de vent et que nous pourrons « déplier les jambes ». Aujourd’hui les courses se sont bien enchainées et avons eu moins d’attente qu’hier. Nous restons concentrés, nous sommes à moins de la moitié du championnat si on prend en compte la finale, il peut se passer encore beaucoup de choses. »

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© Sailing Energy

Peu avant 15h, les windfoils hommes ont profité d’un vent de 9 nœuds stable en force et en direction pour la toute première course de l’iQFOiL de l’histoire des Jeux Olympiques. Après avoir attendu toute la journée d’hier sans pouvoir courir, les 25 windsurfeurs étaient heureux d’entamer leur compétition. Et le plus incisif fut le français Nicolas Goyard. Deuxième à la première marque derrière l’un de ses grand rival, l’Italien Nicolo Renna, Nicolas a exploité toute sa connaissance du plan d’eau de Marseille pour prendre la tête de la course avant la deuxième marque et ne plus la lâcher. Avec une seule course disputée aujourd’hui, Nicolas s’installe donc en tête du classement provisoire, devant l’Italien et le Danois Johan Bornemann Soe qui a failli ravir la deuxième place à l’Italien.

Nicolas Goyard : « Nous n’avons fait qu’une seule course donc il en reste beaucoup à venir, mais c’est important de commencer comme ça. Je me sens en pleine forme, mon équipement est très bien préparé donc il n’y aucune raison que cela aille mal. J’ai hâte d’enchaîner, j’ai envie d’exploser, de faire le travail. »

Convoquées juste avant les hommes, les femmes ont pu valider de leur côté deux courses. Parties avec un vent d’une dizaine de nœuds de Sud-Ouest, la première course a révélé un mano à mano entre la Britannique Emma Wilson et la Chinoise Zheng Yan. Hélène, malgré des départs sur la retenue, s’est bien battue pendant toute la course en gagnant 3 places entre son premier passage de bouée et l’arrivée. Elle termine 12ème. Lancée dans des conditions similaires, la deuxième course confirme qu’Emma Wilson est en grande forme. Hélène, partie 21ème gagne deux places et termine 19ème.

Hélène Noesmoen : « Nous avons eu du vent, cela nous a permis de valider deux courses. C’est une petite entrée, par rapport à la totalité du programme, mais c’est une petite entrée qui a été très vite avec des parcours slalom. J’ai de bonnes sensations, mais j’ai manqué un peu d’engagement sur les départs. Ce n’est que le début, ce n’est certes pas la meilleure manière de commencer, mais il y a de place pour aller chercher la gagne sur les prochaines courses. »

*Un vent thermique est un vent local qui se produit lorsque l'air frais de la mer rencontre l'air chaud de la terre

// La course du jour : Course 4 – dériveur double hommes (49er) //

A deux minutes du départ, Erwan et Clément sont positionnés complétement sur la gauche de la ligne de départ. Une position qui ne les satisfait pas, puisqu’ils décident de partir bâbord amure (donc non prioritaire) sur la partie droite de la ligne. Un choix qui démontre que l’équipage a pleinement confiance en ses capacités. Malheureusement, ils commettent une petite faute en croisant l’équipage Hong Kongais, aussitôt réparée en effectuant un 360°. A ce moment-là, la situation n’est pas très bonne puisqu’ils se classent 19ème. C’est alors que l’équipage Français exploite sa bonne vitesse. En deux virements et grâce à leur position la plus à droite de la flotte, ils recollent à la 4ème place au moment du passage au vent. Une « Remontada » remarquable qui les remet dans le match. La suite, est un match à trois avec les Polonais et les Uruguayens sur la gauche du plan d’eau sur les trois dernières sections à parcourir avant l’arrivée. Finalement les tricolorent franchissent la ligne à la troisième et démontrent qu’il ne faut jamais rien lâcher.

Résultats des courses du lundi 29 juillet :

Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : (8) / 2 / 2 > 1 au général provisoire
Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : 3 / (19) / 11 > 7 au général provisoire
Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : 1 > 1 au général provisoire
Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 12 / 19 > 16 au général provisoire

Progamme du mardi 30 juillet
Courses de qualification pour :

Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX)
Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er)
Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL)
Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL)

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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