Finale Louis Vuitton Cup - jour 3 : encore du grand spectacle, le suspens reste entier !

Course 3
La brise de sud-ouest « Garbi » arrive plus tôt que prévu et, une fois de plus, nous nous approchons de la limite supérieure de vent de 21 nœuds. Le comité de course mesure le vent sur l'ensemble du parcours et, pour l'instant, nous attendons que la brise se stabilise.
Luna Rossa Prada Pirelli a un problème avec sa grand-voile, les lattes des sections supérieures étant cassées, ce qui les oblige à affaler et à renvoyer les voiles alors que le compte à rebours pour le départ continue, malgré un vent actuellement supérieur à la limite de 21 nœuds. C’est une véritable course contre la montre pour les Italiens afin de régler ce problème.
À 3 minutes du départ, la course est annoncée alors que Luna Rossa est encore en train de changer ses voiles, mais à moins de 2 minutes du départ, le juge-arbitre principal disqualifie les Italiens en raison de la présence de leur bateau d’assistance à côté. INEOS Britannia se voit donc attribuer la victoire de la course. Le score est maintenant de 2-1 dans la finale de la Louis Vuitton Cup. Coup dur pour les Italiens, mais l’équipe travaille d'arrache-pied pour descendre les peaux de la grand-voile et en installer de nouvelles.
Course 4
Après un effort d'équipe considérable, Luna Rossa Prada Pirelli récupère bien et installe de nouvelles peaux de grand-voile avant la deuxième course, réussissant à s’entraîner avant le départ. Avec un vent légèrement au-dessus de la limite, le comité de course annonce un retard.
Avec plusieurs retards annoncés, l'équipe britannique repère un problème potentiel avec une latte de leur foc et procède à une descente et une remise en place rapides pour une vérification avec les techniciens à bord.
Des moutons blancs couvrent le parcours de la course. À 16h15 (CET), l’annonce est faite que le vent est en dessous de la limite, et les deux yachts entrent dans la zone de départ à pleine vitesse. Cela promet d’être palpitant. L’Italie arrive lentement dans les approches finales à l’extrémité bâbord et se fait poursuivre par l’équipe britannique qui les traîne vers la gauche de la boîte, puis revient le long de la ligne de départ. L’Italie ne peut pas empanner, mais tente le coup quand même, et la protestation qui s'ensuit est validée. L’équipe britannique empanne et maintient sa position au vent, mais l’avantage initial est pour l’Italie, qui force l’équipe britannique à virer vers la limite droite. Début agressif de la course de la part des Italiens.
L’équipe britannique semble rapide lors de la course vers la limite, mais l’Italie est clairement en tête et vire sur leur proue. Une lofe sous le vent des Britanniques échoue à obtenir une pénalité, et l’équipe britannique se retrouve en difficulté après cette manœuvre lente, étant forcée de virer à nouveau vers la limite droite. L’équipe britannique prend de la distance à droite et fait un gain, mais l’Italie a toujours une longueur de bateau d’avance et se trouve sur la layline bâbord pour la marque au vent. L’Italie passe en tête avec 4 secondes d’avance à 55 nœuds, et les deux bateaux adoptent des tactiques différentes pour cette première descente.
Lors de la première croisée, l’Italie est en tête, mais les deux bateaux repoussent les limites de ce que ces AC75 peuvent faire, dévalant le parcours. L’Italie se dirige vers la layline tribord et effectue un virage à deux planches, tandis que l’équipe britannique, 6 secondes derrière, divise les tactiques au vent, allant initialement à gauche avant de virer de bord. À la limite droite, après un virement brutal de l’Italie, l’équipe britannique lofe et demande une pénalité, sans succès, ce qui crée de la frustration à bord du bateau britannique.
L’Italie a un virement lent, et à nouveau l’équipe britannique revient dans la course alors que les deux bateaux se dirigent vers la limite droite et virent sur la layline tribord. L’Italie mène de seulement 5 secondes. La tension est à son comble. Les Britanniques sont les premiers à empanner tandis que l’Italie se dirige vers la limite droite (en regardant sous le vent) et commence à adopter leur mode bas tandis que l’Italie effectue une couverture d’empannage.
À la deuxième porte sous le vent, l’Italie se positionne sur une longue layline bâbord et contourne proprement la marque tribord. L’équipe britannique exécute un empannage à la porte et prend la marque bâbord pour diviser les tactiques au vent. L’Italie semble solide, arrivant de la limite gauche et étendant son avance à plus de 300 mètres. Les deux équipes ignorent toute interaction sur cette 5e étape sur 8, les marins se synchronisant simplement avec la brise.
À la troisième porte au vent, l’avance de l’Italie est désormais de 19 secondes, et l’équipe britannique a désormais besoin d’une erreur des Italiens pour revenir dans la course. Mais lors de cette avant-dernière descente, cela ne se produit pas, les Italiens naviguant bien à 46-48 nœuds tout au long de l’étape. Un dernier empannage sur la layline tribord amène l’Italie à la marque bâbord, qu’ils contournent avec deux planches baissées, se dirigeant immédiatement vers la limite droite de la dernière étape au vent avec une avance de 20 secondes.
Dans le dernier quart de la dernière étape, l’équipe britannique réduit le delta à seulement 6 secondes et est la première à empanner, mais c’est une couverture facile pour l’Italie initialement, avec une avance d’environ 90 mètres. Le deuxième empannage amène les deux yachts sur une longue trajectoire tribord, les Britanniques au vent. Un empannage sur la layline bâbord amène les deux bateaux, séparés de seulement 4 secondes, à franchir la ligne d’arrivée avec l’Italie qui égalise la série à 2-2. Une course brillante.
2 partout donc, rendez-vous mardi 1er octobre pour la suite des courses finales de la Louis Vuitton Cup !