La Rolex Fastnet Race n’a pas failli à sa réputation cette année encore. Pour cette 51e édition, marquant également le centenaire de la course née en 1925, les conditions météorologiques, la densité du plateau et le niveau d'engagement des équipages ont donné lieu à une lutte intense dans toutes les catégories. Trois skippers français ou liés à la scène tricolore montent sur la plus haute marche du podium, chacun dans leur classe respective, après une traversée express entre Cowes et Cherbourg via le célèbre rocher du Fastnet.
Élodie Bonafous s’impose en IMOCA
À seulement 30 ans, Élodie Bonafous signe un exploit de premier ordre en remportant la course en IMOCA avec son équipage à bord de Queguiner - Association Petits Princes. Le monocoque a franchi la ligne d’arrivée mardi à 2h37 et 5 secondes, après 2 jours, 14 heures, 7 minutes et 5 secondes de course. La navigatrice confirme ici tout son potentiel sur la scène océanique, devançant deux cadors du circuit : Jérémie Beyou sur Charal, et Yoann Richomme sur Paprec Arkéa, qui complètent un podium 100 % français.
Black Jack 100 vainqueur chez les monocoques
Dans la catégorie des monocoques toutes classes confondues, la victoire revient au RP100 Black Jack 100, propriété de Remon Vos et skippé par Tristan Le Brun. Le maxi yacht a mis 2 jours, 12 heures, 31 minutes et 21 secondes pour rallier Cherbourg, s’offrant la victoire dans cette édition centenaire. L’équipage, composé de 19 marins expérimentés, parmi lesquels Sofian Bouvet, Thierry Fouchier, Romain Testa ou encore Jelmer van Beek et Shane Hughes, a su exploiter les conditions pour imposer sa puissance sur un tracé particulièrement exigeant.
Matthieu Perraut s’offre l’Ocean Fifty
Très attendu en multicoques de 50 pieds, Matthieu Perraut a franchi la ligne d’arrivée lundi à 20h58 et 13 secondes, remportant la course en 2 jours, 8 heures, 38 minutes et 13 secondes à bord d’Inter Invest. Une première victoire dans cette classe pour le jeune skipper, qui n’a pas caché sa satisfaction à l’arrivée : « C’était une super course, on s’est beaucoup amusés du début à la fin. [...] On est restés lucides tout au long de la course, on a pris soin de nous et on a fait les choses dans le bon ordre. »
Il souligne également l’importance d’un bateau bien préparé et d’un collectif soudé : « J’ai débloqué le compteur ! Les podiums, c’est chouette, mais gagner, c’est encore mieux. »
Une édition symbolique et engagée
Marquée par son 100e anniversaire, cette Rolex Fastnet Race restera dans les mémoires pour la vitesse des parcours, la densité du niveau et l’engagement total des marins. Entre jeunesse, expérience et excellence technique, les vainqueurs 2025 incarnent avec brio les nouvelles dynamiques de la course au large. Trois victoires françaises dans trois catégories majeures viennent couronner une édition particulièrement relevée, et rappellent que la voile tricolore reste l’une des plus performantes au monde.
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