Défi Azimut : une édition riche en enseignements pour Isabelle Joschke et son IMOCA MACSF

Une météo propice à la performance
Le Défi Azimut qui servait pour la flotte IMOCA de répétition générale en prévision de la célèbre transat automnale a tenu ses promesses grâce à des conditions très favorables.
« Nous avons été bien servis au niveau de la météo. On a eu du vent soutenu mais la mer est restée praticable, elle n‘était pas formée. A bord, ça ne tapait pas, ce qui n’est pas souvent le cas pour les foilers. C’était vraiment plaisant de naviguer dans ces circonstances. Ces moments-là sont assez rares, il faut le dire et le saluer », reconnaissait Isabelle dimanche à l’issue du traditionnel tour de l’Ile de Groix, une épreuve en équipage que le team MACSF a bouclé en 9e position en 2h06min38s.
« Comme les runs du mercredi, cette course est là pour créer de l’animation autour de la compétition et faire partager notre sport. Pour nous, cela s’est bien passé. On est content car on s’est battus. Il y a eu quelques changements de voiles avec ce petit temps. Sur cette course il n’y avait pas de véritable enjeu contrairement aux 48h Azimut disputée en solitaire », précise la navigatrice.
Les 48h, une course profitable pour le Rhum
Cette boucle de 505 milles (935 km) dans le Golfe de Gascogne qui s’est courue en fin de semaine était très attendue. Pour Isabelle et l’ensemble de la flotte IMOCA, ce rendez-vous était l’ultime tour de chauffe avant le départ de la Route du Rhum. Avec ses conditions toniques, l’épreuve a permis à la skipper MACSF d’évaluer le potentiel de son bateau, de tester de nouvelles voiles (grand-voile et voiles d’avant), d’enchaîner les manœuvres, de parfaire sa condition physique et de jauger aussi la concurrence.
« Je n’ai pas perdu mon temps. Le bilan est positif. J’ai eu la possibilité de naviguer avec mon nouveau gennaker, d’en apprendre un peu plus sur le comportement du monocoque lors de la navigation au portant. J’ai pu aussi travailler les enchaînements de manœuvres. Il y a eu un peu de tout sur cette édition : du vent fort, du petit temps. Il y a eu de la tactique, de la stratégie, des envois et affalages de voiles, des empannages et virements de bords. C’était très chouette ! », indique la navigatrice qui s’est classée 14e des 48h Azimut après 1jour 20h 42 min 10 secondes de mer, en arrivant bord à bord avec Damien Seguin (Apicil) et Alain Roura (Hublot).
Réglages et manœuvres au menu des prochaines semaines
La période qui sépare le team MASCF du départ de la Route du Rhum sera mise à profit pour apporter les derniers changements et réglages et mettre au point le monocoque. L’objectif est de le rendre plus compétitif en particulier sur la navigation au portant.
« Ce sera le principal axe de travail d’ici au départ. On va continuer à réaliser des tests au cours des sorties en mer qu’on a programmées. Je vais enchaîner les entraînements en septembre et au mois d’octobre. Il y aura peut-être une ou deux confrontations avec un autre IMOCA au cours des navigations mais cela reste à caler », avance Isabelle Joschke qui va s’atteler également à perfectionner ses manœuvres lors de ses ultimes entraînements au large de Lorient. « Comment je dois m’y prendre lorsque je réalise telle manœuvre ? A quel moment faut-il la déclencher pour optimiser la performance du bateau ? Un peu plus tôt ou un peu plus tard ? Ce sont des questions cruciales. Le Défi Azimut a permis d’avancer dans la préparation du bateau et sur ces questions. D’ici le départ du Rhum, je sais ce que je dois travailler », affirme la skipper MACSF à six semaines du départ de la transat course tous les quatre ans entre Saint-Malo et la Guadeloupe.