
L’after movie : la Solitaire comme si vous y étiez
Plus qu’un simple résumé, l’after movie de la Solitaire du Figaro Paprec 2025 est une véritable immersion au cœur de la course. En quelques minutes, il capture tout : les nuits sans sommeil, les grains imprévus, la concentration sur le pont, les cris de joie à l’arrivée.
Les images sont fortes, souvent bouleversantes, et traduisent mieux que des mots l’intensité de cette épreuve unique. On y ressent la fatigue, la solitude, mais aussi la fierté et la passion qui animent les marins. Un condensé d’émotions pures qui rappelle pourquoi la Solitaire reste la référence absolue de la course en solitaire.
Il aura fallu dix-neuf participations à Alexis Loison pour toucher enfin au Graal. Fidèle parmi les fidèles, le skipper normand a livré une partition d’orfèvre : deux victoires d’étape, une constance exemplaire, une lecture des courants millimétrée et une sérénité rare.
Cette victoire, il l’a construite patiemment, année après année, entre désillusions et retours à l’eau, sans jamais renoncer. Elle consacre un marin habité par la Solitaire, une épreuve qu’il connaît mieux que quiconque. En inscrivant enfin son nom au palmarès, Loison rejoint la lignée des grands, ces marins qui font de la persévérance une signature.
Charlotte Yven, la pionnière du podium
Dans son sillage, Charlotte Yven entre dans l’histoire en devenant la première femme à monter sur le podium de la Solitaire du Figaro Paprec. Une performance remarquable, saluée unanimement sur les pontons.
Deuxième au classement général, elle a su conjuguer finesse tactique, sens marin et endurance face à des conditions souvent extrêmes. À seulement 28 ans, elle incarne cette nouvelle génération qui ose et s’impose.
Arno Biston, troisième, complète un podium relevé, symbole d’une édition où chaque mille a compté et où la moindre erreur se payait cash.

Une jeunesse affûtée et ambitieuse
La relève n’a pas attendu son tour. Le bizuth Hugo Cardon s’est offert une victoire magistrale à Vigo, avant de signer une superbe sixième place au général. Une entrée fracassante dans le monde du Figaro.
Derrière lui, Tom Goron et Jules Ducelier ont confirmé, chacun à leur manière, la vitalité d’une génération prête à bousculer l’ordre établi. Ces jeunes skippers incarnent l’avenir de la course au large : audacieux, techniques, instinctifs, mais toujours respectueux de leurs aînés.
Cette 56e édition aura offert un concentré de ce que la Solitaire a de plus fort : la complexité météo, la tension tactique, la gestion du sommeil et le mental d’acier. Les conditions ont parfois frôlé l’extrême, entre les calmes piégeux du golfe de Gascogne et les coups de vent en Manche.
À terre, le succès a été total. Les villages de course, Rouen, Baie de Morlaix, Vigo et Saint-Vaast-la-Hougue, ont attiré des foules enthousiastes. Rencontres avec les marins, concerts, expositions et moments de partage ont rythmé les escales. L’esprit Figaro s’est exprimé dans toute sa richesse : une compétition d’élite, mais profondément humaine.
Cap sur 2026 : Yoann Richomme reprend le large
À peine la ligne d’arrivée franchie, une nouvelle a déjà secoué la planète course au large : Yoann Richomme, double vainqueur de la Solitaire (2016 et 2019) et récent deuxième du Vendée Globe, fera son grand retour en 2026.
Après trois saisons consacrées à l’IMOCA, le skipper a choisi de renouer avec le Figaro pour retrouver la pureté de la navigation en solitaire. « Ce format reste l’un des plus exigeants et formateurs », confie-t-il.
Un retour applaudi par Paprec, partenaire titre de la course, pour qui Richomme incarne parfaitement les valeurs de rigueur, d’engagement et de passion qui font la renommée de l’épreuve.
Une légende vivante, une histoire en mouvement
Avec un plateau 2026 déjà prometteur et le retour d’un champion d’exception, la Solitaire du Figaro Paprec s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire.
Plus qu’une compétition, c’est une aventure humaine totale, où chaque marin affronte autant la mer que lui-même.
Cette année, la légende porte le nom d’Alexis Loison. L’an prochain, d’autres tenteront à leur tour de repousser leurs limites pour entrer dans ce panthéon de courage et d’humilité.
Et en attendant le coup d’envoi de la 57e édition, l’after movie restera comme le meilleur moyen de ressentir, encore et encore, ce que vivre la Solitaire veut dire : l’effort, la mer, et l’émotion pure.