Charlie Dalin, l'architecte des victoires

"Step by step" ne dit-on pas ? Au fil des courses au large, des saisons et des milles nautiques, Charlie Dalin a su s’imposer comme un marin plein de talent. On dit même que c'est l’un des meilleurs de sa génération. Ce qui le caractérise ? "Une détermination sans faille et un professionnalisme exacerbé. Charlie fait de la réussite l’un de ses moteurs principaux. Il est déterminé, pugnace et dur au mal, autant de qualités qui l’ont conduit à de nombreuses victoires" explique son entourage proche.
Après sept années de dériveur dont trois au niveau national, Charlie Dalin rentre rapidement dans la course au large en terminant second de la Mini-Transat 6.50 en 2009. Architecte de formation, il fréquente les plus grands marins et écuries du moment puis intègre en 2011 le Pôle Finistère Course au Large de Port La Forêt où il débute en Figaro Bénéteau, la catégorie reine de la course au large en solitaire. Dès sa deuxième saison, il remporte la Transat AG2R la Mondiale aux côtés de Gildas Morvan. Les années suivantes seront faites de podiums et victoires sur ce circuit si exigeant, dont le si convoité titre de Champion de France Elite de Course au Large en solitaire, qu’il remporte par deux fois. Depuis 2015, Charlie fait partie de la filière d’excellence Skipper Macif, lui permettant de se consacrer pleinement au circuit. Là encore, le travail paye et les victoires s’enchaînent. Mais son ambition va plus loin. En 2017, accompagné de l’équipe de MerConcept (NDLR : la société de François Gabart) et de son sponsor Apivia Mutuelle du groupe Macif, Charlie imagine, développe et construit son propre bateau. En 2019, il se lance avec Yann Elies dans l’ascension de la Transat Jacques Vabre, course mythique qu’il gagnera avec panache !
Après ce succès, la carrière de Charlie le mène jusqu’au départ du Vendée Globe 2020, une des plus belles épreuves océaniques en solitaire. Cette course mythique viendra concrétiser le rêve qui l’habite depuis son plus jeune âge. "Pas un seul jour ne passe sans que je pense au Vendée Globe" explique le skipper de 36 ans. "Aujourd’hui, à tous les niveaux, je suis prêt : prêt à me lancer dans l’aventure, avec comme objectif les meilleures performances sportives possibles. J’aime la confrontation avec les éléments, avec les concurrents, je ne redoute pas la solitude, elle m’attire au contraire. Je suis intimement convaincu d’être fait pour cette course".
Pour cela, il dispose d'un voilier IMOCA 60 de toute dernière génération. Lors de la conception de l'Apivia, "j’ai fait confiance à mes équipes mais pour toutes les décisions prises, je faisais partie du process. Avant de naviguer à bord, je connaissais bien le bateau. Il n’a plus de secret pour moi ! C’est un IMOCA bien pensé avec quelques touches personnelles, comme la configuration du winch ou encore le fait que le bateau soit fermé. Je suis satisfait de mon équipe. Fiabiliser un Imoca, c’est un art, un mélange de ressenti et d‘expérience en mer…" déclarait Charlie Dalin l'été dernier, quelques jours avant sa participation à la course Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne où il finira second derrière Jérémie Beyou et son incontournable Charal. Un signe ?