Comment s’est passé votre préparation à la Vendée-Arctique ?
« Avec le confinement, forcément tout notre programme d’entraînement a été perturbé comme pour tous les skippers et les autres équipes. On a perdu deux mois pour valider des acquis. On aura moins de temps pour le Vendée Globe. Du coup, le mois de juin a été intense avec un jour sur deux en mer pour rattraper le retard. »
Que pensez-vous de cette nouvelle course ?
« C’est ma première épreuve en solitaire à bord d’un Imoca. Clairement, c’est une course qui vous sollicite beaucoup plus qu’une transat vers les Antilles. On change souvent de système météo, les conditions varient avec des vents forts puis des moments calmes, les virements et les empannages sont nombreux. Il faut trouver son rythme. C’est une étape de la Solitaire mais qui dure toute une transat ! (rires) »
En tant qu’architecte, vous connaissez parfaitement votre Imoca. Avez vous participé à son élaboration ?
« Bien entendu, j’ai fait confiance à mes équipes mais pour toutes les décisions prises, je faisais partie du process. Avant de naviguer à bord, je connaissais bien le bateau. Il n’a plus de secret pour moi ! C’est un Imoca bien pensé avec quelques touches personnelles, comme la configuration du winch ou encore le fait que le bateau soit fermé. Je suis satisfait de mon équipe. Fiabiliser un Imoca, c’est un art, un mélange de ressenti et d‘expérience en mer… »
Et le Vendée Globe en novembre prochain ?
« On est dans les clous au niveau du planning mais le programme va être dense. Je ne veux pas me brusquer dans la préparation mais j’ai encore des choses à apprendre. Entre nous, je préfère casser sur la Vendée-Arctique que sur le Vendée Globe. On va aussi profiter du mois d’août pour apporter quelques ajustements au bateau comme une nouvelle paire de foils. Je veux être en position de remporter le prochain Vendée Globe ! »
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