Une succession de tempêtes cette semaine
La tempête Ciara était une dépression très creuse à 948 hPa, circulant dimanche au nord de l'Ecosse et atteignant désormais la Norvège en se comblant. Cette dépression a entraîné un flux venté très dynamique passant sur les îles britanniques, la Manche et la mer du Nord, concernant aussi l'intérieur des terres au nord de la Loire. Dans la continuité de ce flux, l'air s'est écoulé vers les Alpes, déferlant ensuite sur la Côte d'Azur et la Corse : on parle justement de vents de déferlement, qui se traduisent par une brutale tempête sur l'île de Beauté.
Un défilé de dépressions
Le flux océanique est très dynamique, propulsé par des vents rapides en haute altitude : il s'agit du jet stream, qui souffle à 300 km/h à quelque 10 000 m d'altitude entre l'Amérique du Nord et l'Europe de l'ouest. Cette configuration favorise le creusement des dépressions et leur rapidité. Après le passage de la tempête Ciara, ces vents de haute altitude ralentissent et le risque de forte tempête diminue, mais le défilé des perturbations se poursuit au rythme d'une tous les deux jours. La trajectoire reste sensiblement la même, avec le passage des coeurs dépressionnaires sur les îles britanniques. Ainsi, il faut s'attendre à de nouveaux coups de vent en Manche et Nord Gascogne jeudi, samedi et dimanche, mais sans commune mesure avec la tempête Ciara. Il faudra quand même se méfier de la dépression de dimanche qui pourrait être assez creuse tout de même. Autre facteur favorable, les coefficients de marée, qui culminent à 108 ce mardi, seront en baisse ensuite, limitant progressivement les risques de submersions littorales.
La Corse sous des vents de déferlement
La Corse subit jusqu'à mercredi matin une tempête localisée mais accentuée par les caps et les montagnes. Ces vents, issus, de la tempête Ciara, descendent vers les Alpes et plongent vers la Côte d'Azur et la Corse. On parle justement de vents de déferlement. Ces vents peuvent être très puissants : lors de la dernière tempête en Corse en janvier, des rafales à près de 200 km/h avaient été relevées en Balagne (Cap Corse et Cap Sagro), avec des vents moyens comparables à ceux d'un ouragan de catégorie 1. Cette situation se répète tout au long de ce mardi, avant de faiblir rapidement et de cesser mercredi matin.
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