Les journées semblent plus courtes que jamais sur le village du Vendée Globe. Les skippers bénéficient d’une folle notoriété, qui ne dure que le temps d’un Vendée Globe selon d’Arnaud Boissières. C’est donc moins pour la gloire que ce dernier repart sur le Tour du Monde que pour traverser une nouvelle fois le Grand Sud, entre le Cap de Bonne Espérance et le Horn.
A l’évocation de ces mers, son regard s’allume. « C’est bien mieux que ce qu’on imagine » sourit-il. « Dans l’Atlantique, quand on passe de longues journées au surf, ça dure trois ou quatre jours. Là-bas, c’est plusieurs semaines ».
Incapable de décrire ces paysages inconnus du commun des mortels, il se refuse à parler du « pays des ombres » mais préfère se souvenir de quelques rayons de soleil qui, à eux seuls, justifient les milles parcourus.
En mer, il sera peut-être l’un des seuls concurrents du Vendée Globe à délaisser, parfois, l’ordinateur pour rêver devant une carte papier, à l’ancienne. Sa carte du Sud a en effet déjà servi à Didier Munduteguy, en 2000 / 2001, avant de passer entre les mains de Benoît Parnaudeau quatre ans plus tard.
Depuis, c’est Cali qui en est le gardien et il semble qu’elle porte chance puisque chacun de ses propriétaires est arrivé au terme de son tour du monde. Car le premier objectif d’Arnaud reste bien de boucler la boucle même s’il ne fait pas mystère de ses ambitions sportives. « J’ai terminé septième il y a quatre ans, je vise le top 5 aujourd’hui, mais il y a des clients ! ».