"L'expérience de Michel (Desjoyeaux, vainqueur du dernier Vendée Globe en 2009) m'accompagne", a déclaré François Gabart (Macif), l'un des favoris de l'édition 2012-2013 du tour du monde en solitaire et sans escale.
"Il y a quatre ans, je rêvais de participer au Vendée. Aujourd'hui, j'y suis", a-t-il indiqué au cours d'une conférence de presse aux Sables d'Olonne, d'où les 20 concurrents de cette course mythique et quadriennale s'élanceront samedi.
"On a essayé de faire le bateau (un plan VPLP-Verdier lancé en août 2011) le plus sûr possible, a-t-il ajouté, mais on sait qu'on va casser des choses".
"On a fait 20.000 milles depuis un an, soit presque la distance du Vendée, on a eu un panel de situations difficiles, a poursuivi Gabart, 29 ans. Mais on ne peut jamais simuler ce qu'on va faire dans la réalité et dans les mers du Sud". "J'ai des doutes et j'en aurai jusqu'au bout", confesse-t-il.
"Ce qui m'a fait rêver, ce sont ces mers du Sud. Ça va être difficile mais cela m'attire", a-t-il continué, précisant qu'il avait "été nourri par les bouquins, dont celui d'Alain Gautier (ndlr: vainqueur du Vendée Globe 1992-1993). J'avais 9 ans quand je l'ai lu".
"La passion, il ne faut pas chercher à la comprendre", déclare le jeune skipper, considéré comme l'une des étoiles montantes de la voile océanique française.
Evoquant les autres favoris de cette course de 24.000 milles (44.450 km), Gabart affirme qu'il ne se mettra "pas en surrégime, même si les autres sont devant. La vitesse supérieure d'un concurrent, c'est une source d'infos".
"J'ai une formation d'ingénieur, note-t-il encore, mais j'adore passer de la rigueur au feeling".