Des pirates ont attaqué un pétrolier au large du Nigeria et enlevé cinq membres indiens de l'équipage, a-t-on appris mercredi dans un communiqué de la société Medallion Marine, en charge du navire SP Brussels.
"Lundi 17 décembre, des pirates lourdement armés ont abordé le bateau qui se trouvait à 40 miles (65 km) du Delta du Niger", une région pétrolifère du sud du Nigeria, a déclaré mercredi le porte-parole de l'entreprise, Martin Baxendale, dans un communiqué.
"Les pirates ont saccagé le bateau, à la recherche d'effets personnels et ils ont emmené cinq membres de l'équipage avec eux en partant", a ajouté M.Baxendale, avant de préciser dans un email que les otages sont tous des ressortissants indiens.
Selon le communiqué, le reste de l'équipage est en sécurité et le bateau est arrivé dans le port de Lagos, la capitale économique du Nigeria.
"Tout est mis en œuvre pour s'assurer du retour des membres de l'équipage sains et saufs", affirme le communiqué.
L'entreprise a dit travailler en étroite collaboration avec les autorités locales, mais le porte-parole de la marine nigériane n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter l'incident.
La région du Delta du Niger, où se concentre la production pétrolière du Nigeria, premier producteur de brut africain, a été le théâtre de violences jusqu'à une accalmie en 2009, quand le gouvernement a signé une amnistie avec des militants réclamant une meilleure distribution des revenus du pétrole.
Les expatriés restent néanmoins la cible de bandes organisées qui pratiquent des enlèvements pour obtenir des rançons.
Aussi, le BMI (bureau maritime international) considère le Golfe de Guinée, qui englobe les eaux béninoises, togolaises et nigérianes, comme une zone de piraterie de plus en plus active.
Selon le BMI, les attaques dans cette région sont de plus en plus violentes et souvent motivées par le vol de pétrole.