Deux militants de Greenpeace déguisés en ours polaires se sont invités sur une plateforme de forage mercredi en Norvège pour protester contre des forages pétroliers dans l'Arctique projetés par le groupe norvégien Statoil.
"Aucune compagnie pétrolière dans le monde n'est préparée aux conditions arctiques", a déclaré le chef de la branche norvégienne de l'ONG, Truls Gulowsen, un des deux militants à être montés sur la plateforme West Hercules, actuellement dans le petit port d'Oelen (sud-ouest).
"Il est inacceptable que Statoil veuille jouer avec la sûreté et l'environnement dans ces régions arctiques vulnérables", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Greenpeace a donc envoyé deux "ours" pour "inspecter" la plateforme et surtout sensibiliser l'opinion publique sur les dangers des activités pétrolières dans une région aux conditions climatiques extrêmes, loin des infrastructures continentales.
Le West Hercules doit être dépêché sous peu dans les eaux norvégiennes de la mer de Barents -généralement libres de glaces- pour y effectuer une campagne de forages de prospection sous des latitudes parmi les plus élevées au monde, selon Greenpeace.
Le 1er avril, pour protester contre l'exploration pétrolière dans l'Arctique, Greenpeace avait déjà envoyé des militants, déguisés en ours polaire, sur un morceau de banquise improvisé sur la rivière Moskova devant le Kremlin à Moscou.
Selon une étude de l'Institut de géophysique américain (USGS) remontant à 2008, l'Arctique pourrait abriter 22% des réserves d'hydrocarbures restant à découvrir sur la planète, une manne relativement plus accessible à atteindre grâce au recul de la banquise.