250 parties civiles ont été admises au futur procès du Costa Concordia, le naufrage qui avait fait 32 morts en janvier 2012, ont indiqué les médias italiens à l'issue de l'audience préliminaire de mercredi à Grosseto (Toscane).
Six personnes devraient être poursuivies dans cette affaire, dont l'ex-commandant du navire Francesco Schettino. Le procès lui-même n'est pas attendu avant l'automne prochain.
Parmi les parties civiles admises figurent notamment Costa Croisières, propriétaire du navire, et l'Etat italien, qui a demandé 37 millions d'euros de dommages.
Un chiffre qui a été abaissé à 25 millions, car le juge n'a pas accepté la demande présentée par le ministère de l'Environnement, car une autre enquête sur les dommages causés à l'environnement par le naufrage est en cours.
Le juge Pietro Molino a accepté aussi comme partie civile la mairie du Giglio, la petite île où s'est échoué le navire, qui réclame 80 millions, la région Toscane, la province de Grosseto et la Chambre de Commerce de Grosseto.
La demande de l'armateur Costa Croisières a été contestée au cours de l'audience: "C'est ridicule, ils ont déjà été dédommagés par les assurances à hauteur de 500 millions de dollars en mai 2012", a ainsi protesté Francesco Pepe, avocat de l'ex-capitaine Schettino, cité par la presse locale.
Tout en reconnaissant ce dédommagement, l'avocat de la compagnie a insisté sur "le manque à gagner représenté par la non-utilisation du navire". "En général, un navire dure 30 ans, la Concordia en avait seulement six", a plaidé Alessandro Carella.
Le Concordia, qui transportait 4.229 personnes dont 3.000 touristes de 70 nationalités différentes, a heurté à grande vitesse un récif devant l'île du Giglio avant de s'échouer à une cinquantaine de mètres de la rive.