La Commission européenne a présenté lundi une batterie de mesures visant à encourager le développement de l'aquaculture, présentée comme une alternative à la surpêche face à l'importante demande des consommateurs.
En Europe, l'élevage piscicole stagne depuis une dizaine d'années, à la différence d'autres régions du monde comme l'Asie.
Pourtant, "le secteur aquacole de l'UE possède un potentiel de croissance important et peut contribuer à épargner des ressources marines surexploitées", a indiqué la Commission dans un communiqué.
"Le secteur de l'aquaculture peut contribuer à combler l'écart entre une consommation toujours plus importante de produits de la mer et la raréfaction des ressources halieutiques", tout en stimulant "la croissance et l'emploi", a-t-elle précisé.
Pour donner un nouvel élan à l'aquaculture, Bruxelles a proposé des mesures facultatives comme la simplification administrative, un accès à l'eau et à l'espace facilité pour les aquaculteurs et un meilleur étiquetage afin d'"améliorer la perception de ces produits par les consommateurs".
"Aujourd'hui, l'obtention d'une autorisation pour une nouvelle exploitation peut prendre jusqu'à trois ans, ce qui dissuade bien évidemment les investisseurs", a indiqué la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki. Lors d'une conférence de presse, elle a cité en exemple le Danemark, où "un guichet unique pour l'obtention des licences a permis d'augmenter fortement la production nationale".
Environ 10% des produits de la mer consommés dans l'UE proviennent de l'aquaculture et 25% des pêcheries européennes, tandis que 65% sont importés de pays tiers.