Avec la circulation d’une dépression sur le golfe de Gênes, mistral et tramontane soufflent en Méditerranée. Très souvent associé en raison de la configuration synoptique, le vent d’ouest en Corse est souvent méconnu. Pourtant, il soufflait en tempête vendredi, et persiste tout au long du week-end.
Moins populaire que le mistral ou la tramontane, c’est souvent le plus violent des vents méditerranéens en France. Sur les caps très découpés des extrémités de l’île de Beauté, le vent d'ouest atteint ou dépasse souvent les 150 km/h lorsqu’une dépression se creuse sur le nord du golfe de Gênes. Le flux bascule alors à l’ouest et les vents soufflent en tempête sur la presqu’île du Cap Corse ainsi que dans les bouches de Bonifacio. Les bourrasques sont encore accentuées par les falaises de plus de 100 m qui occupent cette côte très découpée.
Vendredi, la situation était propice à de violentes rafales. Elles ont atteint 165 km/h au Cap Corse, 134 km/h à l’Ile-Rousse, 126 km/h au Cap Sagro, et 108 km/h à Bonifacio. Ces valeurs sont assez habituelles, avec une durée de retour mensuelle. Les records de vent sur l’île de Beauté, toujours en vent d’ouest, atteignent par exemple 216 km/h au Cap Corse et au Cap Sagro, 212 km/h à l’Île Rousse, ou encore 198 km/h à Bonifacio. Il est d’ailleurs probable que des rafales à près de 230 km/h aient été mesurées au Cap Corse, mais les anémomètres n’effectuent plus de mesures fiables en France au-dessus de 216 km/h.