Un conseil de surveillance déterminant se tiendra jeudi à Paris sur le sort de la SNCM, l'opérateur historique du transport maritime Corse-continent plongé dans une crise sans précédent.
Deux options sur l'avenir de l'entreprise devraient être soumises au vote des actionnaires: une réduction de la voilure avec la vente de deux ferries ou au contraire l'investissement dans une nouvelle flotte.
Selon une source proche du dossier, la première option est présentée par Veolia, principal actionnaire avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) au sein de leur filiale Transdev (66% du capital de la SNCM).
Ce plan passerait par 800 licenciements (sur quelque 2.000 salariés - ou 1.400 équivalents temps plein), s'inquiètent les représentants des salariés, relayés par la municipalité marseillaise.
"C'est la position de Veolia, mais pas forcément celle qui a la majorité au sein du conseil de surveillance", tempérait-on mardi dans l'entourage de la direction.
L'autre option, soutenue par le personnel (qui détient 9% du capital) et l'Etat (25%) et à laquelle se rangerait la CDC selon la source proche du dossier, consisterait à l'inverse à développer l'entreprise en investissant et à éviter tout licenciement.
Les représentants des personnels, qui ont déposé un préavis de grève renouvelable pour le 27 juin, deux jours avant le départ du Tour de France en Corse, restent cependant très inquiets.
Outre le remboursement des aides réclamé par Bruxelles, l'Assemblée de Corse a rejeté les offres déposées pour le renouvellement de la délégation de service public de desserte de l'île pour la période 2014-2023, dont celle proposée par la SNCM avec la Méridionale, estimée trop onéreuse. Les candidats doivent revoir leur copie pour une décision au 30 septembre.
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